Occurences de l'expression

tes

pour DUFRESNY, Charles

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LA JOUEUSE (1699)

  1. Vite donc le tapis vert, les flambeaux, les cartes. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  2. Des cartes, des cartes. (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  3. Tu as beau crier, Lisette, Monsieur Orgon a défendu qu'on jouât dans ce salon-ci, on apportera en vain des cartes. (Acte 1, scène 2, TRIOLET)
  4. Ce matin en la menaçant de son couvent, je l'ai trouvée rêveuse ; ses petites naïvetés étaient moins gaies, mais plus spirituelles qu'à l'ordinaire. (Acte 1, scène 4, FROSINE)
  5. Je cherchais ma mère ; on m'a dit, elle est là-dedans qui joue : bon, bon, ai-je dit, elle en sera de meilleure humeur ; car quand on joue, je croyais moi que c'était comme au Couvent à la récréation, on joue pour se divertir, mais j'ai vu que le jeu de ma mère, c'était une querelle : on faisait un tintamarre, et tout d'un coup on a fait silence ; ma mère tenait des cartes, et elle en tirait une tout doucement, tout doucement : dès qu'elle a été retournée, il y a eu une femme qui a fait un cri, et la querelle a recommencée : on a refait silence, et ma mère a retourné une autre carte ; c'est à celle-là que j'ai eu bien peur : c'était des hommes comme des ivrognes ; et un autre (qui faisait le possédé avec des grimaces de rage) est venu de toute sa force enfoncer un carreau de vitre avec sa tête qui a passé à travers : ah ! (Acte 1, scène 5, JACINTE)
  6. Vous vous êtes trompée. (Acte 1, scène 5, FROSINE)
  7. Les joueuses sont trop modestes pour jurer. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  8. Vous êtes naïve, mais vous n'êtes pas niaise. (Acte 1, scène 5, TRIOLET)
  9. Je conviens que c'est l'affaire de Madame ; cependant vous êtes le beau-père. (Acte 1, scène 6, FROSINE)
  10. Je veux avoir des plaisirs à choisir à toutes les heures du jour, j'ai si peur de m'ennuyer. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  11. Je ne m'ennuie jamais où vous êtes, ma mère. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  12. Vous êtes assez jeune pour qu'on s'y trompe, Madame. (Acte 1, scène 9, LISETTE)
  13. Non, non, je veux finir au plutôt, tu es trop lent dans tes résolutions ; je ne fus pas si longtemps à me résoudre moi, quand j'épousai ton père. (Acte 1, scène 9, LA-MARQUISE)
  14. Allons ne vous contraignez plus, achevez de vous soulager, dites-moi tout ce que vous avez sur le coeur. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  15. C'est mon opinion, Mademoiselle ; oui vous pouvez être sûre que vous aimez ; mais êtes-vous sûre d'être aimée ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  16. Je n'ai jamais eu tant de plaisir, que depuis que vous êtes ici, Madame. (Acte 2, scène 2, JACINTE)
  17. Je m'aperçois bien que vous êtes revenu de la campagne, mon mari ; il y avait longtemps que je n'avais entendu chanter : vous allez reprendre votre train de musique. (Acte 2, scène 3, LA-JOUEUSE)
  18. je ne saurais avoir ici un laquais raisonnable, tous jouent du violon jusqu'à mon petit dragon ; il étudie une maudite ouverture d'Opéra qu'il recommence vingt fois en une heure, et c'est justement celle de toutes les ouvertures qui me porte plus malheur dès que je l'ai entendue : je tenais les cartes, j'allais faire une main complète, j'entends le violon, c'est l'ouverture maudite. (Acte 2, scène 3, LA JOUEUSE)
  19. C'est pour cela que vous vous êtes séparés, voilà un bel exemple, mon fils. (Acte 2, scène 3, LA-MARQUISE)
  20. Une mère joueuse est une mauvaise compagnie pour sa fille : dites-moi donc à qui vous voulez la marier ? (Acte 2, scène 4, ORGON)
  21. À propos, Monsieur, je ne me souviens plus combien vous me prêtâtes hier. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  22. Les plaintes soulagent, cela est naturel. (Acte 2, scène 6, DORANTE)
  23. Les plaintes soulagent, mais à qui se plaindre, les joueurs sont des barbares, et les amis n'entrent point dans les afflictions du jeu ; ils vous accablent de remontrances, au lieu de vous consoler. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  24. Ne croyez point au moins que mes plaintes soient des préambules d'emprunt ; non, Monsieur, non, loin de vous emprunter, je songe à vous rendre. (Acte 2, scène 6, LA-JOUEUSE)
  25. Pendant que vous êtes dans l'inaction, Madame, voulez-vous que nous régions nos petits comptes ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  26. Ce n'est pas ma faute si vous n'avez plus ni assiettes ni cuilliers, ni fourchettes. (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  27. On prend du sel avec le coin d'une carte, et on voit courir à la ronde un chapon en l'air ; chacun en arrache son lopin, comme quand on tire l'oie : celui-ci boit d'une main, et joue de l'autre ; l'un avale en gémissant, l'autre mâche en jurant ; celui-ci mange les cartes avec son pain ; et l'autre avale sa rage avec un verre de vin ; quel ordre puis-je mettre à tout cela moi ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  28. Tà, tà, quoi ne reçois-tu pas l'argent des cartes ? (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  29. Çà, dites-moi donc enfin à qui vous la destinez ? (Acte 2, scène 8, LISETTE)
  30. Volontiers, raisonnons, et pesons bien toutes choses ; car hors ma passion du jeu, j'ai du jugement et de la tête, Lisette, et de la tête ; consultons donc la raison et ma tendresse maternelle. (Acte 2, scène 8, LA-JOUEUSE)
  31. Pour cela, Monsieur Triolet, vous êtes un homme insupportable. (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  32. Dites-vous ? (Acte 2, scène 9, LA-JOUEUSE)
  33. Ne dites donc pas que c'est moi. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  34. J'apprends que vous voulez marier Jacinte à un de vos amis ; Je vous déclare que je suis ravie de pouvoir me venger de vous sur cet ami-là : dites-moi donc vite quel est celui que vous protégez ? (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  35. Afin que je détruise toutes les prétentions qu'il peut avoir pour Jacinte. (Acte 3, scène 4, LISETTE)
  36. Oui je me suis mis au lait, car les veilles, les disputes, les jurements nous ruinent la poitrine à nous autres joueurs ; vous devriez vous mettre au lait vous autres Musiciens. (Acte 3, scène 5, LE-CHEVALIER)
  37. Que dites-vous ? (Acte 3, scène 6, LISETTE)
  38. Vous êtes insatiable, heu ! (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  39. Hé non, Monsieur, je ne vous dis point d'injures, j'aurais tort, je ne me plains point de vous ; vous êtes un beau joueur, honnête homme, galant homme... (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  40. Mais je veux voir si elle vous est soumise ; dites-lui sans me nommer que vous voulez la marier. (Acte 3, scène 8, LE-CHEVALIER)
  41. Vous êtes un étrange homme ! (Acte 3, scène 8, LA-JOUEUSE)
  42. Comment dites-vous ? (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  43. Pardon Dorante, si je vous ai quitté pour parler à monsieur ; quand il s'agit du jeu, on oublie toute politesse. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  44. Tu es mon héritier, je te laisserai tout mon bien en mourant, il est juste que tu me prêtes de l'argent pendant ma vie. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  45. Vous en gagnâtes bien hier comme cela : on en mettait dix sur une carte, Monsieur le Chevalier. (Acte 3, scène 10, LA-JOUEUSE)
  46. Je te rendrai cela au plus tard par mon testament. (Acte 3, scène 10, LE-CHEVALIER)
  47. Je meurs d'envie d'entendre la cantate : ne dites-vous pas qu'elle est de Monsieur ? (Acte 4, scène 4, LA-MARQUISE)
  48. Vous en serez charmée, c'est le chef-d'oeuvre des Cantates. (Acte 4, scène 4, ORGON)
  49. Hé, vous n'y êtes pas. (Acte 4, scène 4, TRIOLET)
  50. Que dites-vous donc là ensemble ? (Acte 4, scène 5, JACINTE)
  51. Il n'y a que vous au monde qui soyez capable de ces sortes de plaisanteries. (Acte 4, scène 7, DORANTE)
  52. Vous êtes ma femme au moins ; mais par bonheur cela ne durera guères. (Acte 4, scène 7, LE-CHEVALIER)
  53. Prenez part à ma joie, mon cher mari ; je viens de faire six mains complètes, avec le réjouissances, les paris doubles, triples, rien ne tenait devant moi ; j'ai gagné jusqu'à m'en lasser, mais avec une légèreté, une rapidité ; je suis comblée de plaisir, Monsieur, transportée ! (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  54. Hé, à propos vous avez raison, Monsieur, vous me faites souvenir des obligations que je vous ai ; j'ai mis exprès dans une bourse ce que vous m'avez prêté. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  55. Vous lui ferez reprendre mon mari, je conçois qu'il a raison d'être fâché : vous êtes amoureux, Monsieur, mais je suis femme de probité ; j'avais promis ma fille à un autre. (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  56. J'y étais forcée par des situations pressantes ; cela ne s'appelle point donner parole ? (Acte 4, scène 10, LA-JOUEUSE)
  57. Vous m'avez prêté de l'argent, je vous ai prêté ma parole, je la reprends en vous rendant votre argent ; nous voilà quittes. (Acte 4, scène 10, LA JOUEUSE)
  58. Vous êtes railleuse agréable : qu'on a d'esprit quand on gagne ! (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  59. Adieu, vous êtes trop brillante pour moi, Je prendrai mieux mon temps. (Acte 4, scène 11, LE-CHEVALIER)
  60. Votre mari n'a encore rien vu : mais si vous ne me faites la confidence entière : je vais l'avertir. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  61. Vous n'en eûtes pas la force : l'argent est lourd à reporter. (Acte 4, scène 13, LISETTE)
  62. Il faudra que tu m'aides : quand tout le monde dormira, nous remettrons tout dans le même arrangement où je l'ai trouvé ; car j'ai observé exactement jusqu'à la différence des espèces : j'ai eu l'attention, d'arranger dans mon armoire les sacs à mesure que je les vidais, avec les bordereaux, les étiquettes ; j'ai tout mis dans un ordre... (Acte 4, scène 13, LA-JOUEUSE)
  63. Je ne sais si vous êtes aussi tranquille que vous le paraissez, ma mère ? (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  64. Vous êtes la maîtresse : mais je vous ai laissé parler, sans vous interrompre le plaisir de me menacer ; me permettez-vous à présent de m'expliquer ? (Acte 5, scène 4, DORANTE)
  65. Ce sont des bonnes fiches pourtant, il ne faut qu'un clin d'oeil pour l'enrichir, elle est aux prises contre un joueur respectable, et fort estimé dans Paris, c'est un gros boeuf, mais un gros boeuf riche, et bête à l'avenant, il joue tant qu'il a de l'argent, et il a de l'argent tant qu'il veut, il joue pour se faire des amis, par galanterie ; il oublie les cartes des femmes, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 5, scène 5, LE-CHEVALIER)
  66. Voilà toutes nos espérances perdues. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  67. Valet de pique détestable... (Acte 5, scène 6, LA-JOUEUSE)

LA NOCE INTERROMPUE (1699)

  1. Par la mort, non pas de mon âme, Monsieur_le_Comte et Madame le Comtesse se moquent-ils de faire attendre si longtemps un homme comme moi ? (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  2. Oui certes sur des bagatelles, sur des riens. (Acte 1, scène 1, LE-TABELLION)
  3. La filleule de Madame_la_Comtesse n'a rien que les huit cent francs que Monsieur_le_Comte a promis ; l'argent ne vient point, et vous appelez cela des bagatelles ? (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  4. Signez toujours, signez toujours ; que dites-vous à cela, mon frère le Corporal, signez toujours. (Acte 1, scène 1, LA-MÈRE)
  5. Oui ; c'est que vous êtes un fat de parler d'affaire pendant que je bois ; je veux boire en musique moi. (Acte 1, scène 1, LE-SOLDAT)
  6. Cela est bon, vous dis-je ; Monsieur_le_Comte m'abandonne l'ordre, mais nos finances sont courtes ; la vente de ses fruits n'a pas donné, il n'y a point de fond dans nos coffres, il n'y a que des pommes. (Acte 1, scène 2, ADRIEN)
  7. Pour peu que je vous presse vous m'allez tout avouer ; car vous n'avez tout juste que l'âge qu'il faut pour aimer, vous êtes encore trop jeune pour savoir cacher votre amour. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  8. Madame le Comtesse ne m'aime plus tant, depuis que son mari m'aime. (Acte 1, scène 3, NANETTE)
  9. Je suis fâché de ne me pas appeler Lisette ou Margoton ; mais puisque Madame_la_Comtesse n'a point d'autre femme de chambre que moi, j'ai droit de confidence sur sa filleule ; parlez. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  10. Et en le fuyant ne fûtes-vous point vous cacher du mort ? (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  11. Monsieur, lui dis-je, si vous avez l'éloquence aussi belle que le geste, vous me persuaderez tout ce qu'il vous plaira : en effet il me persuada qu'il vous aimait, et conclut qu'il vous demanderait au Comte et à la Comtesse : doucement, lui dis-je, c'est une couple d'animaux féroces, incapables d'entendre raison ; ils s'entr'appellent mon bichon, ma bichonne, et ce sont deux dogues qui se montrent les dents vingt fois par jour ; toutes leurs conversations commencent par des caresses, et finissent par des coups de poing. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  12. Au reste je me suis informé de ce joli homme-là, il s'appelle Dorante ; il est riche, plein d'esprit, de coeur, de politesse. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  13. Il est... mais le Comte et la Comtesse viennent, allez m'attendre là-dedans. (Acte 1, scène 3, ADRIEN)
  14. Oui certes, les Noces de Nanette me ramènent l'idée des nôtres. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  15. Je ne m'aperçois que de ta politesse extrême. (Acte 1, scène 5, LA-COMTESSE)
  16. Tes complaisances sont inouïes. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  17. Mais, mon aimable Comtesse, vous aviez une servante à vous toute seule, elle vous a quittée, Adrien n'est qu'à moi. (Acte 1, scène 5, LE-COMTE)
  18. Madame_la_Comtesse est jalouse de Nanette, tâchons d'allumer cette jalousie, afin que... (Acte 1, scène 6, ADRIEN)
  19. L'impatience m'a pris : mais on ne peut nous surprendre, j'ai fermé les portes. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  20. Je vous l'ai déjà dit, l'amour de Monsieur_le_Comte, ou plutôt sa convoitise pour Nanette, et la jalousie de la Comtesse vous sont également contraires : car ou la femme l'enfermera pour son profit, ou le mari pour le sien la mariera à un sot. (Acte 1, scène 9, ADRIEN)
  21. Oui, Adrien, selon le projet que j'ai imaginé, la jalousie de la Comtesse, et les mauvais desseins du Comte serviront à faire réussir le mien. (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  22. Je prétends que le Comte me prie d'épouser Nanette, et que la Comtesse en soit ravie (Acte 1, scène 9, DORANTE)
  23. Vous aimiez le père, vous faites du bien à la fille, cela est naturel. (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
  24. Adrien faites revenir le Notaire, et tout l'appareil de la Noce. (Acte 1, scène 10, LE-COMTE)
  25. Je mettrai vos lièvres à quatre services ; j'en ferai même des compotes pour le fruit. (Acte 1, scène 10, ADRIEN)
  26. Ce n'est pas pour y gagner aussi ; cependant j'augmenterai votre lot de force droits seigneuriaux, cens et rentes, redevances ; quelques poules, par exemple, qui me sont dues par des vassaux ; tu me donneras seulement quelques chapons gras. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  27. Je vous remercie de tout ça, et si faut y qu'ous ôtiez du bail les sarimonies qu'ous avez imaginées, pour mettre à profit toutes les bonnes Fêtes de l'Almanach ; pour le vin de la Saint-Martin tras muids de cidre, six squiez d'avoine pour votre gâtiau de Rois, et pis deux cochons pour les éplingles de Madame_la_Comtesse ; et tout ça parce qu'ou vous fiez que je suis amoureux : mais j'aime mieux tout pardre, et mon amour avec, que de signer ma ruine (Acte 1, scène 11, LUCAS)
  28. Puisque vous êtes si tenant, si dur, nous adoucirons les choses ; ne vous inquiétez de rien, ne pensez qu'à Nanette, c'est un trésor ; allez vite lui redonner votre foi, je vais réduire ma femme. (Acte 1, scène 11, LE-COMTE)
  29. Je suis au désespoir, mon pauvre Adrien, Monsieur_le_Comte veut que j'épouse Lucas ; Madame_la_Comtesse veut me mettre au couvent, et moi je veux toute autre chose. (Acte 1, scène 14, NANETTE)
  30. Vous ne dites rien encore de ce qu'il vous baise la main. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  31. Vous ne dites mot. (Acte 1, scène 15, NANETTE)
  32. Je prévois que vous aurez souvent des conversations muettes. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  33. Pensez au rôle que vous devez jouer avec Monsieur_le_Comte, je vais avertir Madame_la_Comtesse du dessein que nous avons. (Acte 1, scène 15, ADRIEN)
  34. Ça, Adrien, pour pouvoir faire la Noce en paix, il faut faire croire à Madame_la_Comtesse que cet homme-ci emmènera Nanette bien loin. (Acte 1, scène 16, LE-COMTE)
  35. Laissez-moi prévenir Madame_la_Comtesse, je me charge d'obtenir son consentement (Acte 1, scène 16, ADRIEN)
  36. Oublions la petite altercation qu'il y a entre nous, mes complaisances vont te fermer la bouche, et dissiper tes craintes. (Acte 1, scène 17, LE-COMTE)
  37. S'il n'y a point de fourberie à ce que tu me dis, qu'il y a de délicatesse ! (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  38. À Dieu ne plaise que je te commédise jamais en rien, j'exécuterai ce que tu souhaites sitôt que tu auras exécuté ce que tu me promets. (Acte 1, scène 17, LA-COMTESSE)
  39. On peut aussi emprunter une montre, mais on ne peut point emprunter l'air noble et galant dont vous faites les choses. (Acte 1, scène 18, LA-COMTESSE)
  40. Voilà Monsieur_le_Comte qui revient, ne faites pas semblant de rien. (Acte 1, scène 18, ADRIEN)
  41. Vous êtes le Maître, Monsieur, je vous obéirai. (Acte 1, scène 19, NANETTE)
  42. N'achève pas, ma complaisance serait imparfaite, si tu avais seulement la peine de me répéter tes volontés. (Acte 1, scène 19, LA-COMTESSE)
  43. Tu souhaites que ce garçon-là épouse Nanette, qu'il soit ton Fermier, qu'elle soit ta Concierge, j'y consens volontiers. (Acte 1, scène 19, LA COMTESSE)
  44. Va je te le revaudrai. Vous entendez bien, Bertran, Madame_la_Comtesse vous donne Nanette en mariage, puissiez-vous vous chérir tous deux aussi tendrement, que nous nous chérissons ma femme et moi. (Acte 1, scène 19, LE-COMTE)
  45. Vous êtes bienheureux, Monsieur Lucas, d'avoir évité les inconvénients de la Noce ; car on vous avait déjà mis à la tête du Vaudeville de Village, qu'on chante à tous les mariages qui se font : tenez, tenez, les entendez-vous ? (Acte 1, scène 21, ADRIEN)
  46. Et prend à tes frais, v.14 (Acte 1, scène 22, ADRIEN)

LES MAL-ASSORTIS (1693)

  1. Enfin ma maison est une pépinière, où vous en trouverez de toutes les espèces. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  2. Et dans votre pépinière, les filles sont-elles toutes greffées ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Hon, tous les arbres qu'on greffe ne reprennent pas, et la sagesse d'une fille est semblable à ces petites branches mal nourries qu'on veut enter sur un arbre trop fort, le plus souvent la sève les étouffe. (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Mais, dites-moi un peu ce qui a donné lieu à la coutume dont il s'agit, et quel intérêt vous avez que les gouverneurs se marient ? (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. Vous n'y êtes pas. (Acte 1, scène 1, COLOMBINE)
  6. Oh, monsieur, ne vous scandalisez point, il a toutes les qualités requises pour... (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  7. N'importe, c'est pour un secret que mesdemoiselles vos soeurs m'envoient vous dire tout bas à l'oreille à quelqu'un de vous deux. C'est que monsieur le gouverneur n'aille pas les voir que dans une petite demi-heure, parce qu'elles ne sont pas encore prêtes. (Acte 1, scène 2, PIERROT)
  8. Oh, les filles n'aiment guère à se cacher : et si elles étaient toutes faites comme vous, elles amèneraient bientôt la mode de s'habiller l'été avec du réseau. (Acte 1, scène 3, PIERROT)
  9. Ma foi, vous faites bien ; car quand vous le voudriez, je ne le voudrais pas. (Acte 1, scène 5, LA-FILLE)
  10. Hé bien, monsieur, parmi ces charmantes soeurs, en avez-vous trouvé quelqu'une qui vous convienne ? Votre cour s'est-il déterminé ? (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  11. Faites-le changer de sentiment. (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  12. Toutes les nuits je suis sujette à des rêves furieux, qui allument la rage dans mon âme ; j'égratigne, je mords, j'assassine, et j'étouffai l'autre jour dans mes bras... (Acte 1, scène 6, ISABELLE)
  13. Dites, dites, je suis tout disposé à vous entendre. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  14. Hé, vous êtes la perle des filles. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  15. Ou tôt ou tard dans tes fers on s'engage : v.28 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  16. Qui êtes-vous, l'ami ? v.45 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  17. Faites-moi le plaisir de la prendre pour vous. v.132 (Acte 2, scène 1, LE-PROCUREUR)
  18. Vous êtes trop heureux v.168 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  19. Que pain moisi, vin détestable, v.173 (Acte 2, scène 1, ARLEQUIN)
  20. De quelle vacation êtes-vous ? (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  21. Vous me faites plus d'honneur qu'il ne m'en est dû. (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  22. Je ne dis pas cela ; mais je suis son jardinier, et il y a quelque temps qu'il vint me trouver, et qu'il me dit : maître Ambroise, en récompense de tes services, je te veux faire un présent... (Acte 2, scène 3, LE-JARDINIER)
  23. C'est-à-dire que vous ne voulûtes pas l'épouser. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  24. C'est-à-dire que vous voulûtes voir, si malgré votre absence... (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  25. Vous qui êtes jardinier, vous devez savoir que les fruits semés sur couche, viennent souvent avant la saison. (Acte 2, scène 3, LA-JARDINIÈRE)
  26. Ce serait manquer de politesse que de vous opposer à l'honneur que monsieur veut bien vous faire. (Acte 2, scène 3, ARLEQUIN)
  27. Ma foi, je crois que vous êtes unis v.218 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  28. Dites-moi vos raisons. v.221 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  29. Vous ne dites pas tout. Ne soyez point honteuse. v.226 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  30. Dites-le-moi tout bas. v.232 (Acte 2, scène 4, ARLEQUIN)
  31. Allons, allons, de peur que ce mari, dont vous êtes lasse, et que cette femme qui vous aime si tendrement, ne viennent s'opposer au troc, il faut vous marier promptement. (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  32. Hymen, pour aujourd'hui faites cesser les plaintes, v.302 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)
  33. Rallumez vos flammes éteintes v.304 (Acte 2, scène 5, ARLEQUIN)

LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ (1715)

  1. Mon cher cousin, avant que d'avoir distribué les listes que j'imprime pour la grande loterie, je vous envoie deux listes fausses et faites exprès, où j'ai mis en gros caractères : le gros lot pour Lucas, cent mille francs, avec la devise et le numéro ; c'est ce que vous m'avez demandé pour plaisanter dans votre village, en faisant croire à votre émule, le fermier Lucas, qu'il a le gros lot de cent mille francs. (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  2. Quand vous vîntes ici lui raffiner l'esprit, v.42 (Acte 1, scène 1, GIRARD)
  3. A dit qu'tes si subtile, a dit q'tes si savante... v.124 (Acte 1, scène 3, LUCAS)
  4. De regards, de soupirs, de petites façons ; v.137 (Acte 1, scène 3, LA VEUVE)
  5. Ce mot, c'est le grand mot ; dites-moi : je vous aime v.307 (Acte 1, scène 9, ARGAN)
  6. Coquettes de Paris, et coquettes des champs. v.378 (Acte 2, scène 1, LA VEUVE)
  7. Eh, vous l'êtes assez, monsieur, pour une femme. v.407 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  8. Êtes-vous folle ? v.428 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  9. Quoi, vous êtes fâché v.430 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  10. Aujourd'hui le plus noble épouse des Lisettes. v.435 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  11. D'accord : cent mille francs acquitteraient mes dettes ; v.436 (Acte 2, scène 3, LE BARON)
  12. Avant qu'on sût ce lot ; c'est la délicatesse v.439 (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  13. Que dites-vous ? v.476 (Acte 2, scène 5, LE BARON)
  14. Que dites-vous, monsieur ? J'ai cru de bonne foi v.490 (Acte 2, scène 5, LISETTE)
  15. Dites qui vous voulez ménager de nous deux. v.502 (Acte 2, scène 5, ARGAN)
  16. D'ingénieux dictons êtes-vous curieux ? v.639 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  17. Vous êtes de zéros un homme insatiable. v.658 (Acte 2, scène 10, GIRARD)
  18. Mais pour vous mieux venger ne dites encor rien. v.798 (Acte 1, scène 3, GIRARD)
  19. Dites-lui que c'est vous qui refusez. v.813 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  20. Dites-leur quelque mot du moins qui me dégage. v.815 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  21. Quel plaisir ! Je verrai des fortunes brillantes ; v.835 (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  22. Quel train je vais avoir ! Des laquais, des suivantes. v.836 (Acte 1, scène 5, LISETTE)

LE DÉPART DES COMÉDIENS (1694)

  1. Fournir nos coquettes d'amants, v.8 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  2. Et sécher sur pied les grisettes. v.21 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  3. Le printemps vient enfin désoler nos cassettes. v.22 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  4. Qu'êtes-vous devenus, jeunes foudres de guerre, v.25 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  5. De têtes ondoyantes, v.29 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  6. Qui rend en plein hiver nos moissons abondantes, v.30 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  7. Écho fatal, qui va jusques dans nos marmites v.37 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  8. Prouver le vide aux parasites. v.38 (Acte 1, scène 1, ARLEQUIN)
  9. À quoi diantre s'amuse Arlequin, pendant que la troupe tient conseil sur les affaires présentes ? (Acte 1, scène 2, COLOMBINE)
  10. Je sais qu'à présent l'amour est moins un métier qu'une marchandise ; mais enfin, il faut toujours de l'art pour tromper une jeune innocente avec de faux serments : pour fasciner les yeux d'une mère, en la mettant de toutes les parties de plaisir : pour donner le change à un rival, et gagner l'amitié et la confidence des maris qui ont de jolies femmes. (Acte 1, scène 4, LÉANDRE)
  11. Pour vous, monsieur, on dit que vous allez vivre de vos rentes. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  12. Oui, mais ces sortes d'élévations-là sont sujettes à d'étranges malheurs : qu'une corde manque, voilà la fortune par terre. (Acte 1, scène 5, ARLEQUIN)
  13. Vous pouvez partager l'emploi ; car chez les coquettes il doit toujours y avoir deux portes et deux escaliers. (Acte 1, scène 6, ARLEQUIN)
  14. Je présiderai aux conversations secrètes ; toi, tu porteras les billets. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  15. J'aurai le profit du jeu, et toi tu fourniras les cartes. (Acte 1, scène 6, COLOMBINE)
  16. Mais, faites-vous réflexion que nous fermons le théâtre, et qu'en France on oublie bien vite ce qu'on n'a plus devant les yeux ? (Acte 1, scène 7, ARLEQUIN)
  17. Je suis retenu auprès d'une comtesse. (Acte 1, scène 8, LE COMÉDIEN)
  18. Faites-moi voir dans votre grammaire quelque dialogue entre une femme et un officier, qui se parlent d'une loge à l'autre. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  19. À le bien prendre, vous n'êtes propre à rien. (Acte 1, scène 8, ARLEQUIN)
  20. Si vous voulez vous associer à nous, tenez, voilà toutes nos machines. (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  21. Apollon, faites-moi raison. v.83 (Acte 1, scène 9, MEZZETIN)
  22. Adieu fillettes et garçons, v.105 (Acte 1, scène 9, LÉANDRE)

LE CHEVALIER JOUEUR (1697)

  1. Deux Comédies ne peuvent pas être différentes, quand ce sont les mêmes personnages ; dis-moi, dans celle-ci ne parle-t-on pas d'un portrait ? (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  2. Je soutiens moi qu'une Pièce ne vaut rien, quand il faut de l'attention pour la trouver bonne ; je veux pouvoir causer, me divertir à droit et à gauche, sortir au milieu d'une scène, revenir à la fin d'une autre ; et toutes les fois que je rentre, je prétends trouver quelque pointe d'esprit qui me réjouisse pour mon argent. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  3. Voilà le goût de nos jeunes étourdis ; mais les gens de bon sens entrent dans le sujet, on veut des caractères soutenus, une intrigue nette et suivie, des situations intéressantes et bien ménagées, des expressions vives et naturelles, et de la gaîté sans immodestie. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  4. Je prétendais seulement te prouver que toutes ces parties sont traitées différemment dans les deux pièces, et qu'à le bien prendre, elles n'ont rien de semblable que le fond du sujet, et deux ou trois idées de Scènes qui se sont trouvées dans des mémoires que l'un des deux auteurs a dérobés à l'autre. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  5. Ma foi toutes ces distinctions me brouillent la cervelle ; je veux du nouveau tout pur. (Acte 1, scène 1, L'ÉTOURDI)
  6. Je suis ravi que tu restes pour le père qui n'y est point ; plaçons-nous donc. (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  7. Mon Maître ne se pique point de ces niaiseries-là ; mais en récompense, c'est le plus ensorcelant petit scélérat, un tour de scélératesse si galant, que les femmes ont du plaisir à se laisser tromper par lui. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  8. Le personnage qui me réjouit le plus céans, c'est la vieille Comtesse, elle croit cacher sa fragilité à l'abri de l'air sévère dont sa philosophie est ombragée ; elle nomme affection fraternelle son amour pour mon maître : et toi, quel beau nom donnes-tu aux services que tu rends à l'amour masqué de cette héroïne de vertu ? (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  9. Quand la pauvre Comtesse a donné ici un appartement au Chevalier, je lui dis bien que le voisinage était dangereux, la bonne Dame croyait que le danger ne serait que pour elle ; mais en ces occasions périlleuses, la plus jeune est la plus exposée. (Acte 2, scène 1, NÉRINE)
  10. Les voici toutes deux, je fuis pour éviter la fatigue d'excuser mon maître. (Acte 2, scène 1, FRONTIN)
  11. Vous êtes majeure, me dites-vous ? (Acte 2, scène 2, LA COMTESSE)
  12. Tu vois, Nérine, le procédé de la Comtesse ; heureusement je ne dépends plus d'elle. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  13. Assurément vous êtes une fille majeure, c'est-à-dire maîtresse de vos caprices, et l'âge de raison vous autorise à faire une folie. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  14. Je vois les desseins de la Comtesse, et c'est ce qui m'oblige à précipiter mon mariage. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  15. Tais-toi, je ne suis pas en humeur d'écouter tes extravagances. (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  16. Vous êtes encore moins en humeur d'écouter mes raisons. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  17. Que signifient donc tes réponses ambiguës ? (Acte 2, scène 3, ANGÉLIQUE)
  18. Vous fîtes l'autre jour des serments de ne le plus aimer ; jugez de ses serments par les vôtres, vous l'aimez encore à la rage, et il rejoue de même. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  19. C'est vous qui êtes prévenue contre tout le monde. (Acte 2, scène 3, NÉRINE)
  20. J'oubliai hier de prendre congé de la Comtesse. (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  21. Ne l'oubliâtes-vous point exprès pour avoir occasion de dire un second adieu à Angélique ? (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  22. Dis-moi, la Comtesse y est-elle ? (Acte 2, scène 5, DORANTE)
  23. Je voulais que vous fussiez témoin de la rupture ; mais vous êtes pressé de partir : partez donc vite, Monsieur, vous avez trente lieues à faire aujourd'hui. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  24. Voyez-la donc pour prévenir toutes ces désolations. (Acte 2, scène 5, NÉRINE)
  25. Pourquoi m'ôtes-tu mon manteau, bourreau que tu es ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  26. Il est neuf heures, Monsieur, et toutes les femmes réglées sortent du Lansquenet dès cinq heures du matin, pour s'aller coucher de bonne heure. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  27. Et la Comtesse ? (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  28. J'ai imaginé des dettes d'une espèce libertine, afin que n'osant les payer elle-même... (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  29. Les Lansquenets sont pleins de ces visages climatériques, dont l'aspect change l'ordre des cartes ; rien n'est plus certain. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  30. La Comtesse tarde trop, je n'ai pas le loisir d'être si longtemps sans argent ; je perds peut-être le moment de bonheur. (Acte 2, scène 3, LE CHEVALIER)
  31. C'est la Comtesse, commencez votre rôle ordinaire ; paraissez accablé, outré, hébété par le chagrin ; surtout, écoutez patiemment la mercuriale, songez que l'argent est au bout. (Acte 2, scène 3, FRONTIN)
  32. Chevalier, êtes-vous fâché que... (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  33. Vous êtes discret, et je ne suis point curieuse. (Acte 2, scène 5, LA COMTESSE)
  34. Nous sommes fâchés d'être contraints à précipiter son mariage pour payer des dettes pressantes. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  35. Entre nous, Madame, toute la solidité du coeur de ce jeune homme-là est pour vous, il le dit bien dans ses moments de prudence : je devrais, dit-il, me laisser entraîner au penchant vertueux que je me sens pour Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  36. Vous-même ; fi, ces dettes-là sont d'une espèce libertine, des dettes de garçons, une femme régulière ne doit point entrer dans un détail si déréglé. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  37. Mémoire déréglé des dettes envenimées de Monsieur le Chevalier. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  38. Plus 600 livres pour des ratafias, eaux-de-vie, pitrepite, et autres liqueurs soldatesques que vous n'oseriez payer de peur d'être soupçonnée d'avoir aidé à la consommation d'icelles. (Acte 2, scène 5, FRONTIN)
  39. Ne viens point interrompre les affaires de Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 6, FRONTIN)
  40. Je me crois obligée d'empêcher l'union de ces deux jeunes têtes, ce serait trop de faiblesse ensemble. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  41. À travers tes plaisanteries déréglées, je ne laisse pas d'entrevoir en toi un fond de morale qui me plaît. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  42. Ne rougissez point d'avoir des vues pour le mariage ; ce que les autres font par faiblesse, nous le pourrions faire par de grands motifs ; et nous autres âmes fortes... (Acte 2, scène 8, LA COMTESSE)
  43. La Comtesse est-elle encore ici ? (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  44. Angélique y est, dites-vous ? (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  45. À ce qui me paraît, on vous favorise, cependant vous n'êtes qu'ami, dites-vous, et vous faites profession de ne pas dire une chose pour l'autre. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  46. mais vous plaisantez, et si vous avez de l'amour pour ma Maîtresse, vous êtes trop prudent pour me l'avouer. (Acte 4, scène 5, LE CHEVALIER)
  47. Vous ne dites mot, répondez-moi donc, Chevalier... (Acte 4, scène 6, ANGÉLIQUE)
  48. Ce que vous exigez de moi est un si petit sacrifice, qu'en vérité vous ne devriez pas y faire attention, et je ne me fais pas un mérite auprès de vous de ne point jouer ; au contraire vous me faites un vrai plaisir de me le défendre : naturellement je hais le jeu, moi ; l'oisiveté seule me faisait chercher cet amusement ; mais hélas ! (Acte 4, scène 6, LE CHEVALIER)
  49. Mais, Madame, vous dites que je vous embarrasserais. (Acte 4, scène 7, LE CHEVALIER)
  50. Des mois entiers sans visiter les bassettes ! (Acte 4, scène 9, LE CHEVALIER)
  51. je viens de me mettre au lait à une de mes terres ; les veilles, qheu, les disputes, qheu, les jurements nous ruinent la poitrine, à nous autres Joueurs ; vous devriez aussi vous mettre au lait. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  52. Il a pris la banque de la bassette pour se faire des amis : par politesse il oublie les cartes des Dames, et il paye les hommes deux fois pour éviter les querelles. (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  53. Je le crois, vous êtes un homme sage, vous, et je vous empêcherai bien d'être tenté, je vous défends de manier la carte, vous êtes trop malheureux heu... (Acte 4, scène 9, LE MARQUIS)
  54. Partez vite pendant que vous êtes raisonnable ; car si vous le voyez votre raison partira, et vous resterez pour les gages. (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  55. Va, fais mettre les chevaux au carrosse, je vais prendre congé de la Comtesse. (Acte 5, scène 1, ANGÉLIQUE)
  56. Vous le ferez donc, car vous êtes régulière à vos devoirs. (Acte 5, scène 2, ANGÉLIQUE)
  57. On peut plaire plus solidement par de certains mérites, où vous n'arriverez jamais. (Acte 5, scène 2, LA COMTESSE)
  58. Oui, Madame, je viens de gagner jusqu'à m'en lasser ; j'ai fait sept mains complètes avec des cartes de reprise, réjouissances, doubles, triples, rien ne tenait devant moi, Madame : la ronde était de douze coupeurs, je prend couleur au seize de couche et de belle, à partie forcée, Madame, je suis laissé d'abord à carte simple, ma main vient, je fais le provençale, on coupe, je donne, ma droite est portée au chandelier, écoutez ceci, Madame... (Acte 5, scène 5, LE CHEVALIER)
  59. La petite partie de la petite rente sont de petites raisons... (Acte 5, scène 6, MADAME-BRUSQUAN)
  60. Que ne vous faites-vous dire aussi que vous embellissez tous les jours. (Acte 5, scène 7, FRONTIN)
  61. Écoutez, je sais que vous faites ici l'amoureux d'une Mademoiselle Angélique, je m'en vais carillonner chez elle... (Acte 5, scène 7, MADAME-BRUSQUAN)
  62. Si quelque revers de fortune que vous ne prévoyez pas vous redonnait de l'empressement pour le mariage, vous avez une ressource, j'ai remarqué dans la Comtesse des dispositions pour vous ; elle est beaucoup plus riche qu'Angélique. (Acte 5, scène 8, DORANTE)
  63. Oh je suis lasse de suivre votre colère de chambre en chambre ; vous entrez chez la Comtesse pour lui parler, et vous en ressortez sans lui avoir rien dit ; vous appelez Dorante, puis vous lui tournez le dos. (Acte 5, scène 3, NÉRINE)
  64. Il fuyait le péril, lorsqu'un Marquis déterré s'est opiniâtré à le poursuivre les cartes à la main ; Laissez-moi, dit mon maître, on m'attend pour signer un contrat de mariage. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  65. Mauvaise excuse, dit le Marquis, mêlant malicieusement les cartes à nos yeux : au jeu comme en amour, l'objet triomphe des résolutions, vous le savez, Madame. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  66. S'est-il écrié, déchirant tendrement un jeu de cartes : va dire à l'adorable Angélique que je suis un misérable, un scélérat indigne. (Acte 5, scène 6, FRONTIN)
  67. Vous êtes insatiable, qu'heu ; je vous gagne cinq cent pistoles sur votre parole, ne devez-vous pas être content. (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  68. Je le suis aussi, je ne me plains pas de vos manières, vous êtes beau Joueur, honnête Joueur, galant homme. (Acte 5, scène 7, LE CHEVALIER)
  69. Ne l'êtes-vous pas ruiné ? (Acte 5, scène 7, LE MARQUIS)
  70. Parle donc, parle valet détestable ? (Acte 5, scène 8, LE CHEVALIER)
  71. Oui Chevalier, tu le mérites, pourquoi joues-tu ? (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  72. Nous allons voir si votre désespoir est véritable, et si vous m'aimez autant que vous le dites ; sachez donc que je ne puis être à vous qu'à certaine condition. (Acte 5, scène 9, ANGÉLIQUE)
  73. Mais je fais réflexion que vous manquez de confiance en moi, et vous dites que vous m'aimez.... (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  74. Non, non, et plus j'examine votre proposition, plus ma délicatesse en est blessée. (Acte 5, scène 9, LE CHEVALIER)
  75. Venez guérir la délicatesse de Monsieur. (Acte 5, scène 10, NÉRINE)
  76. Par délicatesse d'amour, Monsieur veut ruiner sa maîtresse, et elle lui propose grossièrement une séparation de biens... (Acte 5, scène 10, NÉRINE)
  77. Je n'en suis point jaloux, je suis si pénétré des bontés de Madame_la_Comtesse... (Acte 5, scène 11, LE CHEVALIER)
  78. Vous avez entendu ce que je viens de dire, je ne m'en dédis point ; oui Chevalier, je sacrifierais tout pour un homme que j'estimerais, mais vous vous êtes rendu indigne de mon estime, cherchez une autre dupe que moi. (Acte 5, scène 11, LA COMTESSE)
  79. Angélique, Dorante, la Comtesse, tout m'abandonne ! (Acte 5, scène 12, LE CHEVALIER)

LE NÉGLIGENT (1692)

  1. Si l'Opéra se soutient encore dix ans, la contagion de la musique gagnera la masse du sang des Français : on ne parlera plus qu'en chantant, et l'on ne marchera dans les rues que par pirouettes, et par caprioles. (Acte 1, scène 1, FANCHON)
  2. On s'y accoutumerait, comme à voir toutes les têtes avec des cheveux d'emprunt. (Acte 1, scène 1, ORONTE)
  3. Que vous êtes un peu moliériste. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  4. Qu'en dites-vous, Monsieur ? Cela réussira ; v.21 (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  5. On ne voit plus de ces extravagances brillantes, dignes d'être copiées sur le Théâtre ; il faut quelque mérite au moins pour exceller en extravagances. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  6. Mais, Monsieur, il se trouve encore des Cavaliers, qui ont conservé la politesse, et la galanterie de Voiture. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  7. Ils sont donc aussi vieux que lui ; l'on ne voit point aujourd'hui de jeunes gens galants ; pour des femmes galantes, Paris en fournit assez. (Acte 1, scène 3, ORONTE)
  8. Mais à présent, toutes les intrigues se ressemblent. (Acte 1, scène 3, LE-POÈTE)
  9. Je ne trouve point votre Comédie à mon goût ; vous soutenez qu'elle est bonne, cela fait naître une contestation ; si vous voulez c'est celle que nous venons d'avoir ensemble, vous n'avez qu'à la mettre sur le papier, voilà déjà un prologue tout fait. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  10. Pour cet effet, je vous prie de passer une après-dînée chez moi ; il y vient toutes sortes de personnes. (Acte 1, scène 5, ORONTE)
  11. Dorante, dites-vous ? (Acte 1, scène 5, LE-POÈTE)
  12. Ah, Monsieur Serrefort, que vous êtes un importun personnage avec vos billets ! (Acte 2, scène 3, ORONTE)
  13. Il est vrai que la galanterie est devenue un mauvais métier pour les honnêtes filles. (Acte 2, scène 5, LE-POÈTE)
  14. Vous êtes bienheureux que nous n'ayons pas de temps à perdre. (Acte 2, scène 5, FANCHON)
  15. J'ai à vous dire que vous êtes une petite sotte, une petite ridicule, pleine d'une vanité insupportable. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  16. Mais vraiment je vous trouve bien impertinente de me dire à mon nez ces sottises-là ; suis-je capable de dire des injures ? Vous êtes une extravagante à qui je dis poliment ses vérités. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  17. Quoique vous vous piquiez de politesse, vous ne les dites pas civilement. (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  18. Écoutez ma petite nièce, je veux bien vous en avertir, quand Dorante vient ici, il n'est pas difficile de juger qu'il n'y vient que pour moi, et je viens pourtant de m'apercevoir que vous vous attribuez ses regards et ses visites... (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  19. Hé bien, ne voilà-t-il pas ma petite ridicule avec sa jeunesse ; apprenez sotte que vous êtes, qu'il n'y a point d'homme raisonnable qui puisse s'attacher à une petite créature comme vous, dont le coeur et l'esprit ne sont pas encore au monde. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  20. Lui, vous ne savez ce que vous dites ; je suis persuadée moi, qu'il n'a point des yeux pour la jeunesse, et s'il vous arrive jamais d'attirer ses regards, je vous déshériterai. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  21. Ne remarquez-vous pas que quand les regards de Dorante rencontre les miens, il baisse aussitôt la vue, et prend un sérieux qui marque la naissance d'une passion violente, mais respectueuse ; au contraire s'il lui arrive de jeter les yeux sur vous par hasard, ou par politesse, il reprend dans le moment même cet air enjoué et badin : marque infaillible de la tranquillité du coeur. (Acte 2, scène 6, BÉLISE)
  22. Oui, vous dites que vous méprisez la beauté ; mais cependant ?... (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  23. Et moi je vous le céderais de bon coeur, s'il était comme vous le dites ; car l'amour... (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  24. Il extravague, Madame, il est tout feu dans cette chambre où il se tourmente comme un possédé ; il se promène à grands pas, il se mord les doigts, fronce le sourcil, se donne de grands coups sur le front, parle tout seul, et de temps en temps il reprend un air gai, fait trois ou quatre cabrioles, et puis il griffonne je ne sais pas quoi sur ses tablettes. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  25. Vous êtes fière et si difficile. (Acte 2, scène 7, FANCHON)
  26. Êtes-vous fâchée de vous trouver seule avec moi ? (Acte 2, scène 9, DORANTE)
  27. On voit bien que vous êtes destinés pour être mari et femme. (Acte 2, scène 10, FANCHON)
  28. Je ne sais ce que je dis ; je ne sais ce que je fais ; je ne comprends plus rien à tout ce que vous me dites. (Acte 2, scène 10, BÉLISE)
  29. Vous êtes un bon maître de lui amasser ainsi de quoi l'établir. (Acte 2, scène 13, FANCHON)
  30. Vous m'accommodez bien vraiment, vous me ruinez, vous m'obérez, vous êtes un joli jeune homme ! (Acte 2, scène 14, LE-MARQUIS)
  31. Palsambleu, vous êtes un maraud bien curieux. (Acte 2, scène 15, LE-MARQUIS)
  32. Que je ne vous détourne point, Monsieur, vous êtes ici comme chez vous, et vous pouvez... (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  33. Hé à propos, cela me fait souvenir d'une chose, Monsieur l'Intendant ; montez dans mon Carrosse, et allez chez la grosse Comtesse, savoir des nouvelles de l'affaire que je lui ai recommandée. (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  34. Que je vous ai d'obligation de m'épargner toutes ces peines-là. (Acte 2, scène 16, ORONTE)
  35. Êtes-vous content de moi ? (Acte 2, scène 16, LE-MARQUIS)
  36. Sans goût et sans délicatesse, v.58 (Acte 3, scène 3, LE-POÈTE)
  37. Mais parbleu, le petit Apollon devrait bien faire défricher les avenues de ce Parnasse ; car avant qu'un Poète ait traversé toutes ses ronces et ses épines, son manteau doit être bien déchiré, hé, hé. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  38. Sans rancune, Monsieur Licandre ; car enfin je révère les doctes, et ma folie est les belles lettres ; je dévore les conversations savantes. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  39. Hé, hé, nous savons les Poètes Monsieur Licandre. (Acte 3, scène 3, LE-MARQUIS)
  40. Mais j'entends la voix de la Comtesse. (Acte 3, scène 4, LE-MARQUIS)
  41. Cela est triste, ma bonne Comtesse. (Acte 3, scène 5, LE-MARQUIS)
  42. Hé bien, la bonne Comtesse, en quel état sont nos affaires ? (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  43. Elle est toute adorable, cette Comtesse ! (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  44. Dieu me damne, Comtesse, je t'adore, et je t'épouserais, si je t'aimais moins. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  45. C'est trop de politesse, il faut la prévenir. (Acte 3, scène 7, LA-COMTESSE)
  46. Vous êtes fort aimable, mais je ne répons pas que vous soyez aimé. (Acte 3, scène 8, FANCHON)
  47. Il faut bien que tu m'en répondes, c'est ton affaire. Je vais voir le jeu de la Comtesse, si nous ruinons le Sénéchal, ta fortune est faite. (Acte 3, scène 8, LE-MARQUIS)
  48. Vous avez pourtant des affaires bien plus pressantes. (Acte 3, scène 11, DORANTE)
  49. Oui, Monsieur, quand vous devriez me tuer, je ne puis m'empêcher de vous le dire, il faut être absolument fou, pour abandonner comme vous faites, le soin des affaires les plus importantes. (Acte 3, scène 12, FANCHON)
  50. Dites au Printemps, Madame, dites au Printemps ; je soutiendrai toujours malgré le sot usage. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  51. Vous, vous êtes le premier français en qui j'ai trouvé du bon goût, de la délicatesse, et je vous assure que vous êtes aussi le seul... (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  52. Vous êtes assez grande pour le dire toute seule. (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  53. Dorante, dites-vous ? (Acte 3, scène 1, FANCHON)
  54. Je suis là-dessus d'un e délicatesse qui passe l'imagination. (Acte 3, scène 1, LE-POÈTE)
  55. Tenez-vous donc, quelqu'un vient : vous me faites rougir, petit badin. (Acte 3, scène 1, BÉLISE)
  56. Doucement, s'il vous plaît, vous serez content, ne faites point de bruit. (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  57. Êtes-vous content ? (Acte 3, scène 4, LOLIVE)
  58. Ah je le crois, jeune et bien fait comme vous êtes, on va droit au coeur de la belle, et l'on ne prend point les chemins détournés de la négociation. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  59. Mais j'entends que vous avez un de ces gros mérites qui emportent tout de haute lutte. (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  60. Il n'y a rien de plus clair que ce que vous dites. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  61. Il faut cacher à cette fille, ces sortes de petits démêlés, elle s'effrayerait, ferait du bruit, et l'on divulguerait cette aventure. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  62. Vous êtes prudent, mon petit Monsieur, j'en suis ravi, le diable m'emporte... (Acte 3, scène 6, LE-MARQUIS)
  63. Vous êtes ravi de me trouver brave ? (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  64. En vérité vous êtes trop fanfaron pour un homme de qualité. (Acte 3, scène 6, DORANTE)
  65. Ma chère Comtesse. (Acte 3, scène 9, LE-MARQUIS)
  66. Victoire, victoire, Monsieur_le_Marquis, prenez part à ma joie, je viens de ruiner la Comtesse : il faut avouer que j'ai joué d'un grand bonheur. (Acte 3, scène 10, LE-SÉNÉCHAL)
  67. Monsieur le Sénéchal, j'étais de moitié avec la Comtesse. (Acte 3, scène 10, LE-MARQUIS)
  68. Encore une réjouissance gagnée, nos mille pistoles étaient complètes. (Acte 3, scène 11, LE-MARQUIS)
  69. Vous êtes bien informé de mes affaires, Monsieur Dorante ; mais enfin vous êtes galant homme. (Acte 3, scène 12, LE-MARQUIS)
  70. Au moins c'est à condition que je n'entendrai parler ni de Notaire, ni d'Articles, ni de Contrat ; je ne veux plus avoir la tête rompue de toutes ces bagatelles, je ne me mêlerai que du ballet et des divertissements de la noce. (Acte 3, scène 13, ORONTE)

L'ESPRIT DE CONTRADICTION (1700)

  1. Qua vous conterdise rou son son sou, vous qui êtes son mari, ça est naturel ça, mais y n'est pas naturel qu'a vienne conterdire mon jardin. (Acte 1, scène 1, LUCAS)
  2. J'ai tous les sujets du monde de me plaindre de vous, car vous n'êtes qu'une dissimulée ; mais je suis bonne et raisonnable, et avant que de disposer de vous de manière ou d'autre, je veux bien encore consulter votre inclination ; parlez-moi donc sincèrement une fois en votre vie, voulez vous être mariée ou non ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  3. Je ne vous entends plus : dites-moi un peu, vous avez vu cette nouvelle mariée, qui va de porte en porte se faire applaudir du choix qu'elle a fait, écoutez-vous ses discours avec plaisir. (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  4. Point du tout, car cette femme vint hier affliger par ses plaintes la même assemblée qu elle avait fatiguée l'autre jour par l'éloge de son époux. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  5. Que dites-vous donc ? (Acte 1, scène 4, MADAME ORONTE)
  6. Mes raisons pour le mariage deviendraient les plus fortes ; car la raison du devoir me ferait oublier toutes les raisons contraires. (Acte 1, scène 4, ANGÉLIQUE)
  7. Vous ne vous êtes point encore aperçu que j'eusse aucune inclination pour vous ? (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  8. Vous n'êtes pas tranquille, le seriez-vous davantage si je vous promettais de n'être jamais a d'autre qu'à vous. (Acte 1, scène 6, ANGÉLIQUE)
  9. Si vous me trompez vous êtes la plus cruelle, la plus... (Acte 1, scène 6, VALÈRE)
  10. Ho je veux que tu me contes, he ben je t'aime de tout mon coeur dea, conte moi un peu ça. (Acte 1, scène 8, THIBAUDOIS)
  11. Je voudrais bien savoir où vous prenez toutes les extravagances que vous venez de me dire. (Acte 1, scène 12, MADAME ORONTE)
  12. Dis-moi donc, mon enfant, de quelle part m'apportes-tu ce billet ? (Acte 1, scène 16, MADAME ORONTE)
  13. Vous dites que vous voulez Monsieur Thibaudois pour gendre, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 18, ORONTE)
  14. Ce n'est ni la volonté de ma fille, ni la mienne, qui doit décider, c'est la vôtre, mon mari, et là-dessus, comme sur toute autre chose, vous êtes le maître. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  15. Tu es homme de bon conseil, Lucas, j'écoute volontiers tes avis. (Acte 1, scène 18, MADAME ORONTE)
  16. Hà vous êtes-là, Valère ? (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  17. Ses bons mots me touchent plus que toutes vos mines de désespéré. (Acte 1, scène 23, ANGÉLIQUE)
  18. Vous me faites compassion, Monsieur, voir la fille et le père acharnés contre vous et contre moi ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  19. Mais pour vous prouver à vous qui êtes un homme raisonnable, que la raison seule me détermine ; il me prendrait envie de vous offrir... (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  20. Quoi vous me contredites aussi ? (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  21. Taisez-vous, je sais toutes vos menées, le Notaire m'a tout dit ; vouloir me trahir, m'exposer à faire la volonté d'un mari ! (Acte 1, scène 26, MADAME ORONTE)
  22. Vous n'êtes qu'un brutal. (Acte 1, scène 29, MADAME ORONTE)

LA RÉCONCILIATION NORMANDE (1719)

  1. Monsieur, vous n'aimez pas, car vous n'êtes pas sûr. v.113 (Acte 1, scène 3, NÉRINE)
  2. Ensuite je prendrai tes conseils, et j'espère v.180 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  3. Sur tes conseils je compte. v.184 (Acte 1, scène 4, LA MARQUISE)
  4. Oncles, tantes, cousins, frère, soeur, père, fille, v.211 (Acte 1, scène 4, NÉRINE)
  5. De ce dessein caché dont vous faites mystère. v.232 (Acte 1, scène 5, PYRANTE)
  6. Tristes déjà tous deux pour un mot, sur un rien, v.372 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  7. Mais faites comme moi, traitons ceci gaiement. v.376 (Acte 2, scène 2, LE CHEVALIER)
  8. Vous faites pour la nièce un excellent acquêt ; v.436 (Acte 2, scène 4, FALAISE)
  9. Ah ! Vous êtes si bons tous deux ! v.505 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  10. Vous êtes effectif. v.513 (Acte 2, scène 6, LA MARQUISE)
  11. Vous voulez même chose, et vous êtes d'accord. v.571 (Acte 2, scène 6, ANGÉLIQUE)
  12. Vous voulûtes hier, Madame, qu'entre nous v.632 (Acte 2, scène 8, DORANTE)
  13. Vous manque ici tout net ; vous n'êtes plus mari ; v.659 (Acte 2, scène 10, NÉRINE)
  14. Quoi ! Plaisantes-tu ? v.661 (Acte 2, scène 10, LE CHEVALIER)
  15. Ah ! Dans quel embarras me jettes-tu ? J'essuie v.713 (Acte 3, scène 3, DORANTE)
  16. Je vous l'ai dit, madame, je proteste, v.742 (Acte 3, scène 4, DORANTE)
  17. À quel point là-dessus va sa délicatesse. v.745 (Acte 3, scène 4, NÉRINE)
  18. Vous n'êtes plus suspect d'intérêt, cher Dorante, v.789 (Acte 3, scène 4, LA MARQUISE)
  19. Vous êtes, j'en conviens, d'un charmant caractère. v.857 (Acte 3, scène 6, LA MARQUISE)
  20. Paix pour le décorum, car lorsque vous la faites, v.921 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  21. Retentons souterrains, et chicanes secrètes... v.922 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  22. Il le faut pour son bien, dites-vous. v.923 (Acte 3, scène 9, FALAISE)
  23. La justesse, l'accord de ces deux soupirs-là, v.956 (Acte 3, scène 11, NÉRINE)
  24. Vous aimez, je le sais, et vous êtes aimée, v.1021 (Acte 4, scène 2, ANGÉLIQUE)
  25. Tous deux également vous êtes indiscrets, v.1081 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  26. Ah ! Rien n'échappe aux yeux des mères et des tantes ; v.1083 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  27. L'expérience, hélas, les rend trop pénétrantes. v.1084 (Acte 4, scène 3, N?RINE)
  28. Vous êtes inconstant, madame l'est aussi. v.1093 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  29. En effet il finit vos gênes, vos contraintes. v.1103 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  30. Cet éclaircissement a fait cesser nos feintes. v.1104 (Acte 4, scène 3, LA MARQUISE)
  31. Que d'honnêtes maris, que de femmes d'honneur, v.1117 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  32. Oui, faites la fracture, v.1144 (Acte 4, scène 3, NÉRINE)
  33. Toutes deux allez donc réparer la fracture, v.1167 (Acte 4, scène 3, LE CHEVALIER)
  34. D'une lettre, monsieur, vous êtes fort en peine, v.1211 (Acte 4, scène 7, UN-LAQUAIS)
  35. Vous êtes un poltron. « L'on m'écrit que la nièce... » v.1227 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  36. Monsieur de Procinville, et vous êtes un sot v.1229 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  37. Vous êtes obstiné. « Je soutiens qu'on a vu... » v.1233 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  38. Car a-t-on jamais vu de disputes pareilles. v.1236 (Acte 4, scène 7, LE COMTE)
  39. Peste soit des amants, et de leurs faibles têtes ! v.1275 (Acte 5, scène 1, NÉRINE)
  40. Ils ne savent qu'aimer, l'amour les rend si bêtes ! v.1276 (Acte 5, scène 1, N?RINE)
  41. S'il pouvait l'étouffer. Monsieur, vous êtes bon. v.1293 (Acte 5, scène 2, NÉRINE)
  42. Exclu et détesté par le même caprice. v.1403 (Acte 5, scène 7, PYRANTE)
  43. Nous nous sommes promis douceur et politesse. v.1439 (Acte 5, scène 9, LA MARQUISE)
  44. De cette politesse et de cette douceur, v.1442 (Acte 5, scène 9, PYRANTE)
  45. Ne leur délivrez rien, vous êtes bien nantie. v.1479 (Acte 5, scène 11, FALAISE)

LE JALOUX HONTEUX (1708)

  1. C'est ici un coup de partie, Frontin ; car les prétentions de Damis, jointes aux droits de la Pupille, et au crédit de Monsieur son tuteur, absorberaient la succession de la défunte ; en un mot, ma fortune dépend de cette affaire-ci. (Acte 1, scène 1, MONSIEUR ARGAN)
  2. Nos conventions sont faites. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  3. Je l'ai demandée en entrant : mais il est si matin que ni la Présidente, ni Lucie, ni Lisette n'ont point encore paru ; elles dorment toutes, apparemment ; mais non, Lisette ne dort pas ; je la vois venir, bien éveillée. (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  4. Et qui êtes en négociation avec Monsieur le Président ? (Acte 1, scène 2, LISETTE)
  5. Vous êtes bien vive, bien inquiète ? (Acte 1, scène 2, MONSIEUR ARGAN)
  6. On n'y entrera pas si tôt : nous avons tout le temps de faire des réflexions, sur le mariage dont vous êtes menacée. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  7. Ne dites-vous point hier, en vous couchant, certaines paroles magiques, qui font voir en rêve, celui qu'on doit épouser ? (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  8. Mais à présent, que vous voilà quasi persuadée de votre tendresse pour Damis, dites-moi la vérité. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  9. Cette preuve d'amour est incontestable. (Acte 1, scène 4, LISETTE)
  10. Pourquoi pestâtes-vous tant contre moi toutes deux, en revenant du Bal ? (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  11. Vous me querellâtes de vous avoir fait prendre cette pièce d'étoffe ; je n'y avais point entendu finesse : vous craigniez d'être reconnue au Bal par vos habits ordinaires ; vous ne vouliez point de mascarade : deux habits neufs et un masque sur le nez, vous faisaient un déguisement. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  12. Nous ne savons encore qu'en croire ; et cette incertitude, nous désole toutes deux également : car je crains autant d'être aimée, qu'elle craint de ne l'être pas. (Acte 1, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  13. Vous en serez quittes pour le faire expliquer. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  14. Quand il ne vous aimerait pas, il feindrait à présent de vous aimer, pour les cent mille écus dont vous héritâtes hier, par cette mort qui m'a tant réjouie ; car il est permis de se réjouir de la mort de cette vieille Plaideuse, qui, à quatre-vingt-dix ans, menaçait d'en plaider encore trente, pour ruiner deux familles. (Acte 1, scène 5, LISETTE)
  15. Comment souffrez-vous que Monsieur mette auprès de vous une petite espionne, qui lui rapporte mot pour mot tout ce que vous dites. (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  16. Êtes-vous folle ? (Acte 1, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  17. Dites-moi, je vous prie, la belle enfant, ne pourrais-je point parler à Lisette ? (Acte 1, scène 8, DAMIS)
  18. Dites-moi, je vous prie, Monsieur Thibaut ?... (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  19. Vous êtes ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  20. Mais il ne laisse pas de me consoler de mes tristesses ; et par compassion, il veut absolument que je lui aille conter tout ce qui m'a donné de la jalousie ; et que je lui dise tous ceux qui vont et viennent ici dedans pour me faire du chagrin, quand il n'y est pas. (Acte 1, scène 9, THIBAUT)
  21. Hé dites-moi, Monsieur Thibaut, votre Maître est donc un bon Maître ? (Acte 1, scène 9, DAMIS)
  22. Vous fîtes l'autre jour au Bal une déclaration à la Présidente ; le lendemain Lucie devient une grosse héritière ; cela rend votre explication équivoque entre l'amour et l'intérêt. (Acte 2, scène 1, LISETTE)
  23. À votre égard, vous êtes intrigant, et je hais l'intrigue. (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  24. Je l'ai vu qui venait sans qu'on le voie, par les fossés, dans le Château ; et puis par toutes les petites portes, avec ses petites clefs il est monté tout doucement : car comme il est matin, il dit qu'il a peur d'éveiller Madame, parce qu'il l'aime bien. (Acte 2, scène 4, HORTENCE)
  25. Si je plaisante quelquefois avec vous des petites inquiétudes que je vous vois, ce n'est qu'entre nous autres, au moins. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  26. Me soupçonner d'un vice que je déteste, que j'ai en horreur ! (Acte 2, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  27. Je vous le dis sans cesse, oui, de toutes les passions, la jalousie est celle qui me paraît la plus honteuse, et la plus déshonorante. (Acte 2, scène 6, LE PR?SIDENT)
  28. Faites un effort d'esprit. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  29. Il faut passer par votre chambre, pour entrer dans la mienne ; car j'ai fait condamner toutes les portes de dégagement. (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  30. Vous me dérangez mes tiroirs, mes boites ; vos mains sont plus souvent dans mes poches, que dans les vôtres ; où pourrais-je seulement cacher un billet ? (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  31. Vous n'imaginez rien, vous avez l'esprit bouché, vous n'êtes qu'un enfant ! (Acte 2, scène 6, LA PRÉSIDENTE)
  32. Madame dit que vous êtes impatiente de savoir le choix qu'on a fait pour vous ? (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  33. Quelle complaisance pour votre amie, d'avouer que vous avez impatience d'être mariée, vous qui êtes si prévenue contre le mariage ! (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  34. Mais plaisanterie à part, je prendrai fortement le parti de Damis : il faut cependant ménager Monsieur Argan pour nos intérêts ; disposez-vous je vous prie, à le bien recevoir ; nous devons au moins payer de politesse, l'empressement qu'il a de rechercher notre alliance. (Acte 2, scène 7, LE PRÉSIDENT)
  35. Je viens à vous, monsieur, je viens à vous, vous êtes toute ma consolation. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  36. Tu me parais inquiet, agité ; tu sais la part que je prends à tes chagrins, qu'as-tu donc ? (Acte 2, scène 9, LE PRÉSIDENT)
  37. C'est que pour voir où il était, je me suis souvenu d'une invention que vous me donnâtes un jour, quand vous me dîtes qu'il y avait un homme caché ici. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  38. J'ai donc pris, comme vous me dîtes l'autre fois, la petite chienne de Madame, qui est accoutumée à aboyer ; quand elle sens quelqu'un de dehors, dans le Château ; et avec la petite chienne sous mon bras, j'ai fait la chasse partout, pour trouver le gîte, comme vous m'avez appris. (Acte 2, scène 9, THIBAUT)
  39. Faites-lui sentir qu'on devine ses vues, il n'osera peut-être les suivre plus loin. (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  40. La honte a autant de pouvoir sur les hommes que sur nous : si la honte rend quelques femmes modestes, ne rend-elle pas quelques guerriers hardis ? (Acte 3, scène 2, LISETTE)
  41. Je lui ferai voir que je démêle ses motifs et ses craintes : je lui dirai franchement, que je ne veux point de Monsieur Argan, que j'aime Damis... (Acte 3, scène 2, LUCIE)
  42. Je suis vive, comme vous savez ; et toute l'autorité que vous avez sur moi, ne m'empêche pas de vous donner quelquefois de petites attaques sur votre naturel soupçonneux. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  43. C'est vous qui êtes prévenue pour elle ; vous prenez son parti avec une vivacité... (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  44. Ses intérêts sont les vôtres ; vous ne voyez que par ses yeux, et elle parle souvent par votre bouche ; vous êtes son écho. (Acte 3, scène 3, LE PR?SIDENT)
  45. Je ne réponds point à cela, de peur de m'impatienter ; car si nous vous eussions conté l'aventure différemment : elles se sont coupées, eussiez-vous dit : nos relations sont conformes : elle m'a dicté la mienne, dites-vous. (Acte 3, scène 3, LUCIE)
  46. Vous vous imaginez que je suis soupçonneux, parce que je suis pénétrant : vous ne faites point de différence entre soupçonner, et avoir de la pénétration d'esprit. (Acte 3, scène 3, LE PRÉSIDENT)
  47. Tenez, Hortence, allez sans faire semblant de rien, porter ce Billet à Monsieur le Président, et dites que vous l'avez trouvé à terre ; car Mademoiselle Lucie vous gronderait, si elle savait que vous l'avez pris dans son tiroir. (Acte 3, scène 7, FRONTIN)
  48. Lisette est folle ; et vous êtes la plus étrange personne du monde... (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  49. Je vous vois toujours attentive à justifier vos démarches innocentes : croyez-vous que cela ne me fatigue pas, Madame ?... (Acte 4, scène 6, LE PR?SIDENT)
  50. Ce qui me fait souffrir, c'est l'injustice de vos craintes. (Acte 4, scène 6, LE PRÉSIDENT)
  51. La grâce que je vous demande, Monsieur, c'est de vous déclarer dès aujourd'hui ou pour ou contre moi ; car on m'a dit que vous vous déclarâtes pour moi il y a quelques mois, avant qu'il fût question encore de mariage. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  52. Mon conseil m'a fait voir clairement, qu'il ne pouvait y avoir du changement que de votre part ; et que si vous ne vous déclarez pas aujourd'hui pour moi, c'est une preuve que vous êtes contre. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  53. Mais vous êtes trop pressant, et... (Acte 4, scène 8, LE PRÉSIDENT)
  54. Ce sont apparemment les raisons de Madame la Présidente ; et vous entrez dans ses soupçons injustes. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  55. Faites paraître seulement Lucie : en lui disant que le l'adore, ma passion, mon respect, mes paroles, mon silence, mes transports, tout prouvera également la sincérité de mon amour. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  56. Faites-la-moi donc venir, cette charmante nièce, et je croirai... (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  57. Ce refus me prouve encore que vous êtes sûr du contraire. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  58. Je n'ai plus rien à ménager ; je vais de ce pas à Rennes tenter toutes les voies..., je suis au désespoir. (Acte 4, scène 8, DAMIS)
  59. Dites donc vite. (Acte 5, scène 1, THIBAUT)
  60. Vous dites ça, parce qu'ou soutenez Thibaut ; mais c'est Thibaut qui est un maussade, un bourru, un jaloux. (Acte 5, scène 1, HORTENCE)
  61. Toutes mes mesures seraient rompues ; il faut éclaircir la chose. (Acte 5, scène 3, FRONTIN)
  62. Vous êtes bien insolent, vous ! (Acte 5, scène 4, THIBAUT)
  63. Vous êtes donc Monsieur le Président, qui allez examiner un Procès dans le cabinet ? (Acte 5, scène 4, LISETTE)
  64. Elle parlera bas : en parlant bas, et en glapissant, toutes les voix de femmes se ressemblent. (Acte 5, scène 5, LISETTE)
  65. Que dites-vous, Madame ? (Acte 5, scène 7, DAMIS)
  66. Au bal vous fûtes fâché de me voir, après avoir cru parler à Lucie ; seriez-vous dédommagé de ce chagrin, si croyant à présent parler à la Présidente, je vous faisais voir Lucie ? (Acte 5, scène 7, LUCIE)
  67. Ses soupçons me désespèrent ; mais êtes-vous résolue d'avoir pour lui des égards ? (Acte 5, scène 8, DAMIS)
  68. Hé bien êtes-vous désabusé ? (Acte 5, scène 9, LA PRÉSIDENTE)

LES ADIEUX DES OFFICIERS (1693)

  1. Je lui permets de rire avec son hôtesse, v.20 (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  2. Il faut, s'il vous plaît, abréger vos dialogues ; vous n'avez que le temps de venir payer votre hôtesse. Bellone a déjà endossé son habit de postillon, elle sera ici dans un moment avec votre chaise de poste. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  3. Tes discours m'importunent ; retire-toi. (Acte 1, scène 1, MARS)
  4. À voir les cérémonies que votre cheval fait pour sortir des portes, on croirait que le pauvre animal ressent la moitié de la tendresse que vous avez pour madame. (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  5. Vous souvient-il du tour qu'il vous joua en revenant de Flandres, comme nous sortions de cette hôtellerie... là... où vous devîntes amoureux de la servante ? (Acte 1, scène 1, LE TAMBOUR)
  6. Sitôt que vous les aurez emmenés à l'armée, il faudra mettre les baguettes de Vulcain aux vieilles ferrailles. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  7. Les baguettes qui ne font que chercher l'or sont contrefaites, les véritables l'attirent ; et j'en connais une qui en trois mois a fait venir plus de vingt mille écus à l'hôtel de Bourgogne. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  8. Mais vous me faites perdre ici mon temps mal à propos. (Acte 1, scène 2, VULCAIN)
  9. Je sais qu'il est sans politesse, v.70 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  10. Vous avez tous les traits, dont la délicatesse v.75 (Acte 1, scène 3, V?NUS)
  11. Il dégoûte les coeurs des galantes rubriques v.83 (Acte 1, scène 3, CUPIDON)
  12. Pour rétablir tes droits. C'est d'ordonner aux belles, v.90 (Acte 1, scène 3, VÉNUS)
  13. Les coeurs y sont si durs, que ses petites flèches, v.129 (Acte 1, scène 4, CUPIDON)
  14. Oh, vous êtes un peu plus aimable sous cette figure : mais si vous voulez me plaire vous vous rendrez encore plus palpable. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  15. On ne peut rien de plus galant que cette manière de s'exprimer : mais je sais que vous êtes le premier homme du monde pour soutenir une conversation suivie... (Acte 1, scène 5, V?NUS)
  16. Que vous êtes pressant, Plutus ! (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  17. J'ai juré par le Styx, il est vrai, ce serment est inviolable pour les dieux : mais les déesses ont des privilèges, et moi surtout, à qui Pâris a donné la pomme, non pas pour ma beauté, comme disent les poètes ; mais seulement parce que je suis la déesse de l'amour. (Acte 1, scène 5, VÉNUS)
  18. Tu as beau faire, tes discours ne m'ôteront pas de la tête ce que ta mauvaise conduite y a mis. (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  19. Ne sais-tu pas que c'est une dupe qui paye d'avance, et qui achète, au prix des plus grandes faveurs, quelques minauderies coquettes qui ne tirent pas à conséquence ? (Acte 1, scène 6, VÉNUS)
  20. Dites-moi un peu, madame la coquette, quand vous avez rappelé Plutus sur le ton d'une marchande du palais, qui prend au mot un joli chaland : quelle marchandise prétendiez-vous lui livrer ? (Acte 1, scène 6, VULCAIN)
  21. Dans ces sortes de procès le mari est toujours le patient. (Acte 1, scène 7, MERCURE)
  22. Les mortels ne sont pas si sots que de se plaindre, ils passent ces sortes d'affaires sous silence. (Acte 1, scène 8, JUPITER)
  23. Monsieur Vulcain, criez, tempêtez, faites le diable à quatre, jusqu'à ce qu'on ait rendu justice. (Acte 1, scène 8, JUNON)
  24. Vulcain, prends ces lunettes, v.179 (Acte 1, scène 8, JUNON)
  25. Elles ne soient pas assez nettes. v.182 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  26. Vous faites bien d'éviter les malheurs v.220 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  27. Car si vous êtes mariée, v.222 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  28. Faites-en encor tirer chopine, v.261 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)
  29. Pour publier les armes que tu portes, v.300 (Acte 1, scène 8, VULCAIN)

LE MARIAGE FAIT ET ROMPU (1721)

  1. Par excellence on dit l'hôtesse de Marseille, v.16 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  2. tesse jeune et sage; oiseau rare, ma foi : v.17 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  3. L'hôtesse, v.39 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  4. Et vous, qui l'autre jour vîntes loger ici, v.45 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  5. De repartir pour Aix vous fûtes triste aussi. v.46 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  6. Beaucoup toutes deux ; mais à deux femmes discrètes v.79 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  7. L'on ne doit confier que des affaires faites. v.80 (Acte 1, scène 2, L'H?TESSE)
  8. Mais l'hôtesse ?... v.83 (Acte 1, scène 2, VALÈRE)
  9. Elle, de son coté, veut avec politesse ; v.115 (Acte 1, scène 2, L'HÔTESSE)
  10. Tu te flattes trop tôt. v.156 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  11. Car l'Hôtesse elle-même... v.157 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  12. Tu te flattes, ma nièce, et Glacignac se trompe. v.167 (Acte 1, scène 5, LA-TANTE)
  13. Pour toutes les bontés qu'elle eut toujours pour moi. v.206 (Acte 1, scène 6, LA-VEUVE)
  14. Faites-lui pour nous tous excuse. v.335 (Acte 1, scène 11, LA PRÉSIDENTE)
  15. Et ne lui dites pas que j'épousais sa femme. v.336 (Acte 1, scène 11, LIGOURNOIS)
  16. Vous a par testament légué sa ressemblance. v.492 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  17. Qué mé dites-vous là ?, v.493 (Acte 2, scène 3, GLACIGNAC)
  18. Faites-moi donc savoir v.578 (Acte 2, scène 5, LA-VEUVE)
  19. Contrats, titres, journaux, modestes sottisiers, v.590 (Acte 2, scène 5, DAMIS)
  20. Quand d'infidélité vous êtes convaincue ? v.603 (Acte 2, scène 6, DAMIS)
  21. Dites-moi si... v.743 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  22. Par politesse au moins, d'abord une réponse. v.748 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  23. Qui vous êtes ? Parbleu ! Vous devez vous connaître. v.771 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  24. Qui vous êtes ? v.774 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  25. Dites-moi qui je suis, je saurai qui vous êtes. v.779 (Acte 3, scène 2, LA PRÉSIDENTE)
  26. Toutes vos questions sont sentences complètes : v.780 (Acte 3, scène 2, DAMIS)
  27. Traître, parjure, tu dis que les bergers délicatement amoureux s'offensent du mot de contrat ; mais ce contrat, ne me le promis-tu pas, lorsque ta délicatesse exigea de la mienne que le don libre de nos coeurs précédât la signature ? (Acte 3, scène 3, L'HÔTESSE)
  28. Faites le guet, pendant que je la contregage. v.872 (Acte 3, scène 3, DAMIS)
  29. Vous avez dites-vous ?... v.897 (Acte 3, scène 4, LA PRÉSIDENTE)
  30. Musettes, verts gazons, houlettes, chalumeaux, v.917 (Acte 3, scène 4, DAMIS)
  31. Pour me la refuser vous êtes trop sensé. v.987 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  32. Vous avez dites-vous, d'autres lettres de moi ? v.991 (Acte 3, scène 5, LA PRÉSIDENTE)
  33. Oui, vous êtes heureux qu'une prude ait eu peur ; v.1032 (Acte 3, scène 8, DAMIS)
  34. Les femmes ont banni ces hypocrites soins, v.1039 (Acte 3, scène 8, DAMIS)

LE FAUX INSTINCT (1707)

  1. N'êtes-vous point venu ici-exprès pour être surpris de l'y trouver. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  2. Ne nous en défendez point, Mademoiselle vous avez été embarassée, vous êtes même encore troublée, décontenancée ; et elle n'a pas tort, Monsieur, car ce vieillard que vous appellez visionnaire, jaloux, brutal ; c'est justement l'oncle de Mademoiselle, voyez si on peut entendre cela sans se troubler quand on aime... un oncle. (Acte 1, scène 2, TOINETTE)
  3. Tu es toujours en humeur de gognarder, nous avons biau avoir du chagrin, tu bois, tu chantes, tu vas toujours ton train, comme si n'y avait rien à craindre, je suis toute troublée, moi, je voudrais n'avoir jamais nourri les enfants des autres, comment feras-tu asteure vla tout ton esprit à bout. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  4. Tu n'en as que trop tiré avec les deux petites norissonnes : car asteure il nous en cuira. (Acte 1, scène 5, LA NOURRICE)
  5. Ha ma mère nourrice, que je suis aise, ma mie Toinette va venir bientôt, mon autre mie viendra aussi bientôt, et elles me donneront toutes les deux trés bien de bonnes choses ; voyez si je ne suis pas bein aise bien aise bien aise. (Acte 1, scène 6, LA PETITE FILLE)
  6. Et puis, epuis voilà-t-il pas la langue, je vous ai défendu de leur parler de papa ni de maman, car vous êtes une petite bête là-dessus, et vous ne voulez pas me croire quand je vous dis que vous n'avez qu'un papa et qu'une maman. (Acte 1, scène 6, LA NOURRICE)
  7. Mais qu'avez-vous donc, vous êtes toute triste. (Acte 1, scène 7, LA NOURRICE)
  8. Pourquoi ne me sautes-tu donc pas au col comme à l'ordinaire ? (Acte 1, scène 9, TOINETTE)
  9. Je n'ai rien... mais c'est que... tenez je m'en vais dire à ma mère nourrice que vous êtes là toutes deux tout à la fois. (Acte 1, scène 9, LA PETITE FILLE)
  10. Vous me paraissez avoir de l'amitié pour cette petite fille-là, vous êtes de Paris apparemment, comment la connaissez-vous ? (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  11. Le nourricier vient, il sera bien étourdi de nous voir là toutes deux, nous l'allons confondre. (Acte 1, scène 10, LA MIE)
  12. Bonjour, Madame, bonjour Mademoiselle, je suis bien aise de voir la bonne rencontre, car vous voilà toutes deux ensemble, et vous ne vous étiez jamais vues, n'est-ce pas ? (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  13. Répondez-moi, Monsieur le nourricier, quand je vins ici il y a quatre ans, trois mois, après que nous eûmes donné à votre femme l'enfant à nourrir, vous me fîtes voir une petite fille qui venait d'avoir la petite vérole. (Acte 1, scène 11, LA MIE)
  14. Environ ce temps-là vous m'en fîtes voir une aussi qui en était toute marquée. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  15. Il faut que vous soyez sorcière toutes deux pour deviner cela. (Acte 1, scène 11, LE NOURRICIER)
  16. Mais dites-nous du moins à qui appartient celle qui reste. (Acte 1, scène 11, TOINETTE)
  17. Oui vraiment et je donnerais toutes choses au monde pour qu'elle fut à la Veuve : car ma jeune Maîtresse aurait besoin pour se marier, d'hériter de son oncle, elle serait son héritière unique s'il n'avait point cette petite fille-ci. (Acte 1, scène 12, TOINETTE)
  18. Bonjour Toinette, bonjour, nous avons tous grande impatience de voir les deux petites filles. (Acte 1, scène 14, LA-FEMME-DU-VIELLARD)
  19. Comme on ne sait de quoi s'entretenir dans ces voitures, après nous être raconté l'histoire de nos familles, nous avons reconnu, que nos deux petites filles avaient été nourries par cette même nourrice-ci ; mon mari, comme tu sais, est entêté de ses idées de sympathie, d'instinct, la veuve est entêtée des mêmes visions ; ils veulent par l'instinct seul distinguer chacun leur enfant, c'est une gageure enfin, ils veulent que sans les avertir, on leur fasse voir les deux petites filles toutes deux ensemble. (Acte 1, scène 14, LE-FEMME-DU-VIEILLARD)
  20. Toutes deux ensemble, Madame Toinette. (Acte 1, scène 14, LE-VOURRICIER)
  21. Vous faites bien de nous avertir, je vais disposer tout pour la gageure, entrez-dans la salle du Nourricier. (Acte 1, scène 14, TOINETTE)
  22. Toutes deux ensemble, Madame Toinette. (Acte 1, scène 15, LE NOURRICIER)
  23. Vla l'histoire , Mademoiselle Toinette, vla l'histoire des deux petites filles, et cette histoire-là fait que ma femme ni moi ne savons pu à qui appartient celle-ci ; notre Bailli dit li-même qu'il ne pourrait baillé là-dessus qu'une sentence à croix ou pile, et qu'il faudrait tirer la petite fille, comme la fève au gâteau. (Acte 2, scène 1, LE NOURRICIER)
  24. Tu l'y trouveras ; mais pour arriver à notre but, il faut d'abord leur dire, à tous également, que les deux petites filles sont mortes. (Acte 2, scène 1, TOINETTE)
  25. Toutes les deux mortes, c'est mon avis, j m'en vais donc leur dire la parole. (Acte 2, scène 1, LA NOURRICE)
  26. Vous êtes le Nourricier apparemment ? (Acte 2, scène 2, LE VIEILLARD)
  27. Hé vous êtes le mari de Madame ? (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  28. Est-ce vous, Madame, qu'on dit qui êtes veuve ? (Acte 2, scène 2, LE NOURRICIER)
  29. Plus que visible, palpable ; car on vient de vous dire ici, que nos deux petites filles sont dans ce Château où nous venons de passer. (Acte 2, scène 3, LA VEUVE)
  30. Ce sont nos petites filles, car ma tendresse. (Acte 2, scène 3, LE VIEILLARD)
  31. Vous vous trompez, Madame, ce sont des larmes de tristesse. (Acte 2, scène 4, TOINETTE)
  32. Il ne faut pu barguigner, vos deux petites filles sont mortes. (Acte 2, scène 4, LA-NOURICE)
  33. Elles Sont mortes. (Acte 2, scène 4, LA VEUVE)
  34. Vla les deux papiers, Mademoiselle Toinette, j'en ai pour les deux petites filles, j'en brûlerai un et je donnerai l'autre à la veuve, pour que... (Acte 2, scène 10, LE NOURRICIER)
  35. Vous m'abandonnez bien vous autres, si depuis le coup mortel que vous m'avez porté, vous deviez bien me venir parler de la petite défunte, et me conter toutes les circonstances de sa mort pour me consoler. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  36. Vous êtes donc bien fâchée, Madame, d'être comme ça orpheline d'eune fille unique. (Acte 2, scène 12, LE-NOURICIER)
  37. Et il ne faut pas que ces autres pères et mères sachent ce quou saurais, ça fait que nous avons dit tout haut que les deux petites filles sont mortes, et li an a encore eune en vie, qui est si gentille, que c'est vous toute moulée. (Acte 2, scène 12, LE NOURRICIER)
  38. Madame a raison, car nous ne devons point souhaiter l'enfant d'autrui, dites la chose comme vous la savez Nourricier. (Acte 2, scène 13, LA VEUVE)
  39. Vos deux petites filles l'eurent qu'on les défigurait l'eune d'avec l'autre, car notre étourdie de servante en les remuant, les broullit toutes deux sans s'en apercevoir, tantia qu'il en mourut eune, ma femme quand ale revit claire ne vit plus sur le visage de l'autre les étiquettes de la ressemblance, pour voir laquelle c'était, et vous même qui ne les avez jamais vues, vous n'y verais goûte non plus. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  40. Ce que je vois clairement, c'est que vous êtes un fripon, et que pour avoir double pension, vous avez caché la chose. (Acte 2, scène 13, LE VIEILLARD)
  41. Ha ha, vous me faites apercevoir que je suis un sot. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  42. Mais, est-ce ma faute, si je suis une bête, je n'y serai pu attrapé, car quand je prendrai deux petites nourissonnes ensemble, je les prendrai mâle et femelle. (Acte 2, scène 13, LE NOURRICIER)
  43. Je conviendrai avec vous qu'il y a plus de plaisir à tout donner, mais il y a peut-être plus de délicatesse, à vouloir bien devoir tout à ce qu'on aime. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  44. Vos délicatesses m'ennuient, vous avez l'un pour l'autre de petits sentiments délicats, minces, on voit le coeur à travers, raisonnons un peu plus solidement. (Acte 3, scène 1, TOINETTE)
  45. Enfin, Monsieur, puisque vous êtes convenu avec la veuve de cette manière d'accommodement, satisfaites-vous. (Acte 3, scène 3, LA FEMME DU VIEILLARD)
  46. Jaloux de votre femme, jaloux de votre nièce, ne l'êtes-vous point de moi aussi Monsieur. (Acte 3, scène 3, TOINETTE)
  47. Enfin vous me dites que cela n'est pas vrai, cependant mon songe m'a dit le contraire, et les songes sont plus vrais que les femmes, et ils trompent moins. (Acte 3, scène 3, LE VIEILLARD)
  48. Je ferme les yeux bien fort, bien fort, pour ne point voir tous mes papas et toutes mes mamans que quand vous me dirais, c'est fait comme a la climusette. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  49. Oui et après, tout ce qu'a dira sera vrai, car j'en ai tant vu comme ça à Paris des petites filles aux enfants trouvés, qui disent, vla papa, vla maman, et ils n'en manquent pas un, cela est admirable. (Acte 3, scène 5, LE NOURRICIER)
  50. Oui, c'est vous qui êtes ma vraie maman. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  51. Vous êtes une petite sotte, voilà votre père. (Acte 3, scène 5, VALÈRE)
  52. Je vous dis que ce n'est pas vous qui êtes ma man, vous êtes trop laide et trop vieille. (Acte 3, scène 5, LA PETITE FILLE)
  53. Les gens bêtes sont toujours méfiants. (Acte 3, scène 8, LE VIEILLARD)
  54. Ah Toinette je suis désolée de toutes les manières, voilà mon oncle entêté d'une jalousie si violente, qu'il veut absolument se séparer d'avec sa femme, elle est outrée de désespoir, elle appris mes intérêts avec tant de générosité, que je suis touchée de son malheur, autant qu'elle même, mon oncle est un homme à ne revenir jamais de ses soupçons, ah ma pauvre Toinette il ne reviendra jamais, non plus que de la haine qu'il a conçue contre Valère. (Acte 3, scène 11, ANGÉLIQUE)
  55. Ces papiers-là c'est les certifications du Curé et du Tabellion, comme vos deux petites filles ont été enterrées toutes les deux à notre Paroisse. (Acte 3, scène 13, LE NOURRICIER)

LE FAUX SINCÈRE (1731)

  1. Au contraire, plus j'aime, et moins j'ai de tristesse : v.7 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  2. Sur sa bonté de coeur, sur sa délicatesse, v.56 (Acte 1, scène 1, MARIANE)
  3. Et tu te vantes d'être insensible à l'amour. v.133 (Acte 1, scène 2, MARIANE)
  4. Dans le coeur, dans l'esprit délicatesse extrême, v.160 (Acte 1, scène 3, MADAME ARGANT)
  5. Qu'à suivre tes conseils je ne néglige rien. v.226 (Acte 1, scène 5, LA MARQUISE)
  6. Il vient. Est-ce l'air, dites, d'un homme franc ? v.261 (Acte 1, scène 5, LAURETTE)
  7. Nous irons toutes deux vous rejoindre chez moi. v.349 (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  8. Encor ? Quand je vous dis toutes vos vérités ; v.508 (Acte 2, scène 5, LE-CHEVALIER)
  9. Vous êtes interdit aussi, vous me charmez : v.655 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  10. Car je lis dans tes yeux malgré la modestie. v.705 (Acte 2, scène 10, MADAME ARGANT)
  11. Des preuves contre moi ! Je les donnerais toutes, v.771 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  12. Je vous éclaircirais moi-même sur vos doutes. v.772 (Acte 3, scène 2, LE CHEVALIER)
  13. Vous êtes trop prudent, et vous n'en ferez rien. v.773 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  14. Qui la cache ? Non pas, dites qui la déguise. v.796 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  15. Mais brisons là-dessus, et dites-moi de grâce, v.804 (Acte 3, scène 2, LE-CHEVALIER)
  16. Voici les deux objets de vos feintes tendresses, v.839 (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  17. Vous n'êtes pas, je crois, moins confus que surpris. v.846 (Acte 3, scène 3, LA MARQUISE)
  18. Les voyant toutes deux prêtes à vous confondre ! v.851 (Acte 3, scène 3, MARIANE)
  19. Que vous seules sans moi, toutes deux sans m'entendre, v.864 (Acte 3, scène 3, LE-CHEVALIER)
  20. Oh ! Va conter tes charmes à ta mère. v.923 (Acte 3, scène 5, MONSIEUR-FRANCHARD)
  21. Mais vous êtes un homme, ainsi donc je m'étonne v.932 (Acte 3, scène 6, MONSIEUR-FRANCHARD)
  22. Mes parents, dites-vous ? v.936 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
  23. Hen ? Comment dites-vous ? v.941 (Acte 3, scène 6, LE-CHEVALIER)
  24. Êtes-vous Chevaliers de la même famille ? v.967 (Acte 3, scène 7, MONSIEUR-FRANCHARD)
  25. Monsieur Valère et moi, des Comtes de Provence. v.975 (Acte 3, scène 7, RAPIN)
  26. Comtes, Barons, Marquis, en un mot bien titrés. v.978 (Acte 3, scène 7, LE-CHEVALIER)
  27. Vous ne dites plus mot, vous ? v.1025 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  28. Deux !... Dans ce chiffre là vous êtes malheureux ; v.1034 (Acte 3, scène 8, MONSIEUR-FRANCHARD)
  29. Font que je suis fâché des disputes qu'on a. v.1098 (Acte 4, scène 1, MONSIEUR-FRANCHARD)
  30. Faites au moins l'épreuve, elle est simple et facile, v.1119 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  31. Vous lui demanderez, êtes-vous riche, ou non ? v.1129 (Acte 4, scène 1, DORANTE)
  32. Mais vous êtes suspects, et pour moi votre haine v.1135 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  33. Êtes-vous riche, ou non ? v.1141 (Acte 4, scène 2, MONSIEUR-FRANCHARD)
  34. On doit sur ces détails, et sans délicatesse, v.1143 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  35. Délicatesse outrée ; et monsieur a raison, v.1145 (Acte 4, scène 2, LE-CHEVALIER)
  36. Quoi ! Vous êtes ici, v.1186 (Acte 4, scène 3, LAURETTE)
  37. Près d'Angélique étaient de fortes hyperboles, v.1244 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  38. Si vous faites céder l'amour à la raison, v.1290 (Acte 4, scène 6, LA MARQUISE)
  39. Je sais, je suis certain que vous m'êtes contraire, v.1336 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  40. Vous faites l'esprit fort, non, il n'est pas possible v.1347 (Acte 4, scène 8, LE-CHEVALIER)
  41. Deux Valères ici, dites-vous, deux rapins ? v.1536 (Acte 5, scène 4, LAURETTE)
  42. En vous j'estime les mérites. v.1629 (Acte 5, scène 9, MADAME ARGANT)
  43. Fort bien, le grand mot que vous dites ! v.1630 (Acte 5, scène 9, LE-CHEVALIER)
  44. Eh bien en êtes-vous pour cela moins sincère ? v.1685 (Acte 5, scène 10, MADAME ARGANT)
  45. Êtes-vous pour cela moins bonne femme. v.1688 (Acte 5, scène 10, MONSIEUR-FRANCHARD)
  46. Comme si c'était trop d'en avoir deux constantes : v.1697 (Acte 5, scène 10, LE-CHEVALIER)
  47. Alternativement elles sont dominantes. v.1698 (Acte 5, scène 10, LE CHEVALIER)
  48. Dès l'âge d'or détours, feintes, déguisement, v.1775 (Acte 5, scène 13, LAURETTE)

LE FAUX HONNÊTE HOMME (1703)

  1. Cette répétition prouve quelque chose, car elle prouve que vous en êtes entêtée ; mais je voudrais que vous me racontassiez quelque belle action de lui qui me prouvât... (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  2. Redites-le-moi encore une fois, et je n'en croirai rien. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  3. Ce Capitaine n'est point honnête homme : pourquoi dites-vous cela ? (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  4. Vous n'êtes pas de ces opiniâtres qui s'emportent quand on les contredit, vous écoutez les sentiments des autres, avec une patience, une douceur : vous dites le vôtre avec une modestie... mais l'opinion va toujours son train. (Acte 1, scène 1, FROSINE)
  5. Que vous êtes heureuse, ma nièce, de vous trouver justement d'inclination à mépriser le monde n'ayant pas de bien pour vous y établir ! (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  6. Être née avec une antipathie pour les engagements de coeur ; toutes les femmes de notre famille sont insensibles. (Acte 1, scène 2, LA-VEUVE)
  7. Vous n'êtes pas de notre famille. (Acte 1, scène 2, FROSINE)
  8. Non vraiment : que feriez-vous à Paris ; vous n'avez ni vanité, ni coquetterie ; vous n'êtes ni joueuse, ni musicienne ; vous ne serez jamais solliciteuse de Juges, ni marieuse du quartier : et pour conter des nouvelles, babiller, et médire un peu, vous aurez cela en retraite tout comme en plein monde. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  9. Hé bien j'ai toutes les peines du monde à effacer l'impression que ce maraud-là a fait dans ma cervelle. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  10. Tu es folle avec tes idées. (Acte 1, scène 3, ANGÉLIQUE)
  11. Faites la sage, vous avez ces mêmes idées, vous tâchez de les laisser à Paris ces idées-là ; mais je crains qu'elles n'aillent vous atteindre là-bas dans votre solitude. (Acte 1, scène 3, FROSINE)
  12. Vous m'obligerez sensiblement, Monsieur, de me dire toutes les particularités que vous ne m'avez point écrites. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  13. Vous ne m'aimiez guères, quand vous me fîtes un passe-droit pour épouser le défunt ; on dit que vous en allez encore épouser un second : combien me ferez-vous passer encore de maris sous la moustache. (Acte 1, scène 4, LE-CAPITAINE)
  14. Je ne me remarierai jamais, Monsieur, et quand je vous ai avoué que je n'avais point d'inclination pour vous, vous me dites vous-même que vous me saviez bon gré de ma sincérité. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  15. Hé bien, Monsieur, le fîtes-vous souvenir que j'étais sa femme... (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  16. Oserais-je vous demander entre les mains de qui on a mis le testament ? (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  17. Assurément, Monsieur, et je suis très persuadée que vous ne me ferez point de tort, vous êtes si honnête homme, vous avez le coeur si bon. (Acte 1, scène 4, LA-VEUVE)
  18. Combien ai-je de parties faites pour aujourd'hui. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  19. Madame_la_Comtesse vous attend à cinq heures. (Acte 1, scène 6, JASMIN)
  20. Je serai aujourd'hui de toutes les parties de plaisir ; je me sens d'une joie, d'une gaîté... (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  21. Pour vous en consoler aisément, imaginez-vous que vous êtes de mon humeur. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  22. Le veuvage est un sujet de tristesse, quand on y voit un mari perdu ; voyez-y la liberté trouvée, sujet de joie. (Acte 1, scène 6, LA MARQUISE)
  23. Elle n'avait point de tête, point de conduite, car elle a mangé tout son bien et le vôtre : avec cela elle ne laisse pas d'avoir une espèce d'économie ; elle savait ménager le temps pour les plaisirs, elle les arrangeait si justes et si serrés, qu'elle ne laissait pas un moment de vide pour les occupations chagrinantes ; pas un moment pour ses affaires, ni pour son mari. (Acte 1, scène 6, LA-MARQUISE)
  24. Finissez de grâce : je m'aperçois qu'insensiblement vous me faites votre confidente, vous ne m'avez demandé qu'un conseil, je vous le donne. (Acte 1, scène 8, ANGÉLIQUE)
  25. Quand je dis que je ne suis pas honnête homme, je suis honnête homme si vous voulez : mais je ne suis pas là... ce qui s'appelle... comme mon maître enfin, qui a des amis qui lui donnent des testaments. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  26. Mais dis-moi un peu, ton maître, qui est si savant en perfection, te paye-t-il bien tes gages ? (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  27. Or mon Maître, quoiqu'il ait plus d'esprit que tout le monde, par bonté de coeur, il aime toujours à faire amitié avec ceux qui sont bêtes. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  28. Oui, bêtes et riches ; voilà comme il les aime. (Acte 1, scène 11, FROSINE)
  29. Voilà-t-il pas encore à cette Marquise de céans, dès qu'il a vu qu'elle allait se ruiner, il a pris toutes ses affaires pour les profiter ; depuis qu'il s'en mêle, son bien a redoublé au double. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  30. Mais il faut que j'aille au plus vite quérir les lettres de mon maître à ma poste ; car il a des correspondances dans toutes les villes, pour les intrigues d'honneur. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  31. Je reviens dans un moment, et je te conterai toutes les vertus de mon maître. (Acte 1, scène 11, FLAMAND)
  32. Est-il possible, Monsieur, que vous soyez aussi parfait que vous le dites ? (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  33. Étant aussi homme d'honneur, que vous l'êtes, je ne blâme point feu mon ami de s'être entêté de vous en mon absence, et d'avoir fait ce testament-ci en votre faveur, il m'a chargé de vous le remettre : le voilà. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  34. Il en a disposé en homme équitable ; il s'est souvenu que ceci m'appartenait par certaines raisons secrètes... mais il s'en est souvenu, je dois les oublier moi ; quand on a obligé un ami, c'est une espèce d'ingratitude de s'en souvenir, on doit oublier bien des choses dans la vie, le mal que nos ennemis nous ont fait, le bien que nous avons fait à nos amis. (Acte 2, scène 2, ARISTE)
  35. Puisque vous ne lui avez nulle obligation de ce qu'il vous laisse, vous n'êtes point obligé d'en faire part à sa veuve. (Acte 2, scène 2, LE-CAPITAINE)
  36. Hé bien, Monsieur, ce Capitaine vous a-t-il mis le Testament entre les mains ? (Acte 2, scène 4, LA-VEUVE)
  37. J'ai fait pour lui des pertes. (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  38. Çà Madame, parlons net ; quelle part vous êtes-vous proposée que je vous ferais de ce bien-là ? (Acte 2, scène 4, ARISTE)
  39. Que j'ai bien fait, d'achever d'entêter la veuve par ces offres généreuses, avant qu'elle sache, qu'il y a un second Testament ! (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  40. Car enfin mes correspondants m'ont donné des avis sûrs : oui : le Capitaine a un autre Testament qui détruit le mien ; il n'a pas voulu le montrer d'abord ; je pénètre ses vues, il me veut détruire auprès de la Veuve, pour avoir et la veuve et le bien ; mais au moins le pas que je viens de faire, me servira auprès de la Marquise, et je... (Acte 2, scène 5, ARISTE)
  41. Oui, Madame, je viens de lui offrir cinq cent mille livres, qu'on m'a pour ainsi dire, restituées par un testament. (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  42. Mais vous qui êtes si scrupuleux, pouvez-vous en conscience épouser une femme, ayant pour une autre une passion dans le coeur ? (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  43. Tout cela est vrai : que vous êtes séduisante, Madame, de mette ainsi la raison du côté de l'amour ! (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  44. Dans quelques jours, dites-vous ? (Acte 2, scène 9, ARISTE)
  45. Çà faites-le chercher, et amenez-le-moi là-dedans, que nous pensions à son mariage. (Acte 2, scène 9, LA-MARQUISE)
  46. En la pressant trop, je serais suspect ; cependant ce Capitaine va publier ce testament, qui me dépossède ; la Marquise ne voudra plus de moi, il faut tout risquer pour la presser, si je pouvais l'irriter contre son fils, elle terminerait brusquement. (Acte 2, scène 10, ARISTE)
  47. Êtes-vous mon ami ? (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  48. Votre conseil est très prudent, je vais où vous me laissâtes hier. (Acte 2, scène 11, VALÈRE)
  49. Monsieur Ariste, si vous étiez capable de tromper une personne qui vous aimerait, je vous croirais capable de toutes les faussetés qu'on dit de vous. (Acte 2, scène 12, LA-VEUVE)
  50. Vous ne répondez point, vous êtes tranquille. (Acte 2, scène 12, LA VEUVE)
  51. Car enfin, Monsieur, on a beau dire que vous avez un testament contre lui, si vous l'avez, que ne le montrez-vous ? (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  52. Débarrassez-m'en donc vite ; car je suis lasse de toutes ses malhonnêtetés. (Acte 2, scène 13, LA-VEUVE)
  53. Les femmes sont sujettes à des soupçons mal fondés ; je ne crains rien moi, je suis certain que j'ai tout, et j'ai tout offert ; en un mot, j'ai fait mon devoir, en offrant mes biens et ma personne. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  54. Expliquez-vous de grâce... faites-moi part de vos réflexions. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  55. Je vous avais tendu un panneau pour vous éloigner de la veuve, et vous vous en êtes servi pour l'aborder ; vous avez pénétré un secret que je croyais impénétrable, c'est que j'avais ceci en poche, lisez. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  56. Un second testament, ah Ciel ! (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  57. Je vous y laisse : je voulais capituler avec vous, et c'est pour cela que je n'ai pas voulu montrer ceci à la Veuve ; mais puisque vous faites tant l'étonné, je vais lui dire ceci en main ; que, si elle vous préfère à moi, je garderai tout son bien ; je ferai comme je le dis ; ajoutez cela à votre étonnement. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  58. Vous êtes vraiment surpris pour le coup ; je sais vos secrets, on m'a dit que vous voulez l'épouser. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  59. C'est une lettre d'Agnès Doucet, je cacherai ceci aux deux veuves ; je cacherai aussi le Testament que j'ai, jusqu'à ce que vous ayez épouser la Marquise, qui vous croit riche ; je vous servirai auprès de cette Veuve-là, et vous me servirez auprès de la mienne : en un mot partageons les Veuves : vous hésitez Monsieur, si vous me craignez, soyez généreux : hé bien vous sentez-vous net, examinez-vous bien devant ce tribunal : vous palissez : la probité a peur. (Acte 2, scène 14, LE-CAPITAINE)
  60. J'ai peur, je vous l'avoue, j'ai peur que cette imposture ne vous fasse attribuer à ma crainte le pas que je vais faire ; cependant pour l'intérêt seul de la Veuve, je dois vous la céder, à vous qui êtes maître du bien, que je lui avais offert : je vous promets par ce motif seul d'agir auprès d'elle pour vous, contre moi-même : entrez toujours Monsieur, j'ai un mot à écrire chez moi, et je redescends. (Acte 2, scène 14, ARISTE)
  61. J'espère pourtant que la nouvelle tentative, que nous projetons, fera connaître à la veuve qu'Ariste est un fourbe, et que vous êtes le plus honnête homme. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  62. Vous dites autant de mal de vous, qu'Ariste dit du bien de lui ; et quand un homme dit, je ne vaux rien, et que l'autre dit, je vaux beaucoup, je crois qu'ils ont menti tous deux. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  63. Oh, tu m'impatientes ! (Acte 3, scène 1, LE-CAPITAINE)
  64. Si on payait toutes les médisances à ce prix-là ; que les femmes seraient riches ! (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  65. Mais pourquoi n'avez-vous pas montré le testament que vous avez ? (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  66. Nous serions perdus : je tremble du péril que nous courons, s'il allait deviner que vous êtes ... (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  67. La première, c'est que votre mère depuis un moment a fait une sortie sur moi, comme si j'étais coupable : comme si les suivantes étaient complices de l'amour, qu'on a pour leurs Maîtresses. (Acte 3, scène 2, FROSINE)
  68. Que je vous embrasse, vous êtes charmante : qu'y a-t-il pour votre service ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  69. Que me dites-vous là, Mademoiselle ? (Acte 3, scène 4, LA-MARQUISE)
  70. Mais, ma mère, vous ne faites pas assez d'attention au malheur qui vous menaçait ; c'est Angélique qui vous en garantit : quelles obligations ne lui avez-vous point ? (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  71. L'obligation que vous m'avez, c'est d'avoir pu me contraindre assez, pour écouter tranquillement les propositions indignes qu'il m'a faites ; j'ai voulu feindre de les accepter, afin que vous pussiez vous convaincre par vous-même, en suivant cela, si vous ne m'en croyez pas sur ma parole. (Acte 3, scène 4, ANGÉLIQUE)
  72. Que vous êtes cruelle ! (Acte 3, scène 4, VALÈRE)
  73. Pourquoi ces délicatesses outrées, puisque ma mère le souhaite ? (Acte 3, scène 4, VAL?RE)
  74. Respirons un moment ; après avoir pris des mesures si justes, nous serions bien malheureux, s'il allait deviner qu'il pourrait épouser à présent la Veuve sans rien risquer : mais l'espérance de la Marquise l'amusera, pendant que... (Acte 3, scène 7, FROSINE)
  75. Monsieur, nous n'avons plus d'espérance qu'en vous, qu'en votre bon coeur, qu'en votre probité ; car enfin nous voyons bien que le Capitaine nous trompe, je vous l'ai déjà dit, il n'a point de Testament : il voulait nous faire peur pour attraper la Veuve, le scélérat qu'il est ; mais la veuve est enragée contre lui, pour les calomnies qu'il a faites contre vous. (Acte 3, scène 9, FROSINE)
  76. Je veux dire votre profit et votre bien, car on travaille à dégoûter la Veuve de vous, et elle croit déjà quasi que vous n'êtes pas honnête homme ; la manigance va bien enfin. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  77. Le Capitaine dit que c'est vous, qui avez filouté tout le Testament de la succession, et qu'il n'a rien lui. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  78. Vraiment, c'est elle, qui fait le mieux pour vous ; elle dit que vous êtes un fourbe, un malheureux. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  79. Que vous êtes un homme sans honneur, un maraud ; moi, qui savais la finesse, je riais. (Acte 3, scène 10, FLAMAND)
  80. Touchez-là : vous êtes un fripon. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  81. Vous êtes un homme sans foi, et c'est ce qui vous attire ma confiance. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  82. Je vais vous ouvrir mon coeur, parce que je sais vous êtes un traître. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  83. L'accommodement dont il s'agit, c'est qu'ayant renoncé à la Veuve, je ne veux pas pour cela renoncé au bien dont je suis nanti ; mais j'ai une réputation à garder, je suis homme de guerre : si vous me contraignez de montrer le Testament que j'ai, on verra qu'un ami me laisse tout son bien, le monde s'imaginera qu'il a eu intention que je les donne à sa Veuve ; j'aurai beau dire qu'on n'est pas obligé à deviner les intentions, on me chasserait du service sans m'écouter ; cela m'a fait résoudre à partager avec vous le profit, sans partager l'avanie ; pour cela je jette tout le soupçon sur vous, et j'ai publié que je n'avais rien pour vous charger du paquet ; vous comprenez bien ? (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  84. Il s'agit bien de cela entre nous ; passez-moi, que vous êtes un maraud, et ne m'interrompez plus. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  85. Voici le fait : nous partagerons la succession à l'abri du Testament que vous avez ; et du mien j'en bourrerai mon fusil : je n'entends pas les affaires, mais cela est net. (Acte 3, scène 11, LE-CAPITAINE)
  86. Monsieur, je ne viens plus vous proposer le mariage, vous êtes engagé de coeur, avec Madame la Marquise, je ne veux point vous contraindre ; comme elle est riche, et que je ne le suis pas, elle consent que vous me rendiez mon bien ; il y un Notaire là-dedans, cédez-moi toutes les prétentions que vous avez ; il n'y a rien à dire là-dessus, que oui ou non. (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)
  87. Les choses ont changé, Madame, je ne suis plus dépositaire du bien ; et Monsieur qui est vraiment homme d'honneur, vient de me déclarer que le défunt m'engage à certaines restitutions secrètes... (Acte 3, scène 12, ARISTE)
  88. Secrètes, oui. (Acte 3, scène 12, LE-CAPITAINE)
  89. Hé bien, ma tante, êtes-vous convaincue ? (Acte 3, scène 12, ANGÉLIQUE)
  90. Non, mais j'avoue qu'il ne m'en fallait pas moins, pour me faire croire toutes les indignités que vous m'avez dites de lui : vous êtes le plus détestable homme... (Acte 3, scène 12, LA-VEUVE)

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LE DÉDIT (1719)

  1. Quoi ! Ne pouvoir tirer raison de mes deux tantes ! v.1 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  2. Je n'en puis revenir. Quelles extravagantes ! v.2 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  3. Tantes cruelles, v.5 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  4. Mon père leur a dit de piquantes paroles, v.10 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  5. Oui, depuis peu je vois que toutes deux s'évitent, v.13 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  6. Mes deux tantes feraient quelque chose pour nous, v.20 (Acte 1, scène 1, VALÈRE)
  7. « Faites, faites plutôt contre le mariage, v.45 (Acte 1, scène 1, ISABELLE)
  8. Vous devinez assez, en voyant ma tristesse, v.69 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  9. Vos tantes ont rendu ce départ nécessaire. v.74 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  10. Des restitutions que nous feraient vos tantes, v.93 (Acte 1, scène 2, GÉRONTE)
  11. Je vous le dis encor, ces deux extravagantes v.94 (Acte 1, scène 2, G?RONTE)
  12. Vous êtes scrupuleux ; enfin, il a fallu v.135 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  13. Trouvant au lansquenet quelques cartes heureuses, v.149 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  14. Dans la même maison je les vois toutes deux. v.176 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  15. Mais dites-moi comment fut fait leur double écrit ? v.192 (Acte 1, scène 1, FRONTIN)
  16. Mais toutes deux prenant l'argent chez le notaire, v.213 (Acte 1, scène 5, FRONTIN)
  17. Ah, sénéchal ! Quoi ! Vous êtes ici ? v.219 (Acte 1, scène 6, BÉLISE)
  18. Et plaisantes. Je rais d'abord vous faire rire. v.282 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  19. Tristesse, joie, amour, haine, crainte, espérance... v.301 (Acte 1, scène 8, FRONTIN)
  20. Vous êtes tout esprit, quoique vous vous taisiez ; v.304 (Acte 1, scène 8, ARAMINTE)
  21. Nous demandons pardon toutes deux ? v.360 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  22. Dites-moi vos secrets. v.364 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  23. Vous avez bon esprit, vous n'êtes point gênante. v.373 (Acte 1, scène 10, BÉLISE)
  24. On est libre avec vous, que vous êtes charmante ! v.374 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  25. Sans doute, chère soeur, sage comme vous êtes, v.397 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  26. Vous avez médité sur le choix que vous faites. v.398 (Acte 1, scène 10, ARAMINTE)
  27. Mes tantes, et j'apprends une bonne nouvelle. . v.429 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  28. Vous allez toutes deux enfin vous marier. v.435 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  29. Je le crois vrai, mes tantes. v.437 (Acte 1, scène 11, VALÈRE)
  30. Comment ! Nous prenez-vous pour des extravagantes ? v.438 (Acte 1, scène 11, BÉLISE)
  31. Peut-être les rendra moins injustes pour moi. v.499 (Acte 1, scène 12, VALÈRE)
  32. Aux Frontins de punir l'avarice des tantes, v.501 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)
  33. Et de berner un peu les caduques amantes. v.502 (Acte 1, scène 12, FRONTIN)

LA MALADE SANS MALADIE (1699)

  1. Dire à une fourbe qu'elle est fourbe, et à Madame votre tante qu'elle se porte bien, ce sont deux vérités aussi offensantes l'une que l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  2. Mais j'entends du bruit, Lucinde sort de sa chambre la scélérate va vous saluer à l'ordinaire par une enfilade de protestations flatteuses ; cachez aussi bien vos soupçons, qu'elle cache ses mauvais desseins ; elle vous fera la mine riante, souriez-lui de même ; que je voie là une de ces Scènes de Cour, dont les acteurs se montrent les dents si gracieusement, qu'on ne peut deviner lequel des deux va mordre l'autre. (Acte 1, scène 1, LISETTE)
  3. Tu plaisantes toujours ; mais dans le fond elle n'a pas tort de craindre. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  4. Car enfin vous êtes héritière unique de votre tante, et je viens vous avertir que ce jeune homme qui la voit depuis peu, pourrait bien vous faire tort. (Acte 1, scène 2, LUCINDE)
  5. Je vous crois plus de délicatesse que d'infirmité. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  6. C'est-à-dire que tes infirmités sont des visions. (Acte 1, scène 5, LUCINDE)
  7. Non, Monsieur, non, je suis persuadée que vous n'êtes point de ces gens cruels, impitoyables, qui ne peuvent comprendre qu'on soit réellement malade. (Acte 1, scène 5, LA-MALADE)
  8. Je comprends que vous êtes réellement à plaindre. (Acte 1, scène 5, VALÈRE)
  9. Qu'est-ce donc, Monsieur, vous ne dites mot ? (Acte 1, scène 6, LISETTE)
  10. Vous me faites rire avec vos alarmes ! (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  11. Voyez-la donc, mais ne vous faites aimer qu'autant qu'il faut ; cachez une partie de votre mérite, et ne vous laissez regarder que le moins qu'il sera possible. (Acte 1, scène 7, ANGÉLIQUE)
  12. Trop de complaisance prouverait que vous êtes amants ; il ne faut pas aussi trop vous contredire, on croirait que vous seriez déjà mariés. (Acte 1, scène 7, LISETTE)
  13. Dites-moi un peu, étiez-vous son domestique ? (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  14. Si vous les savez, dites-les-moi de grâce. (Acte 1, scène 8, LISETTE)
  15. Je vous attends, car j'ai des affaires importantes à vous communiquer. (Acte 1, scène 8, LAVALÉE)
  16. Je ne sais : mais il est porteur et dépositaire d'un testament, par lequel le cousin défunt donne tous ses biens à une cousine malade. (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  17. Un testament qui donne... (Acte 2, scène 2, LISETTE)
  18. Vous êtes bien curieuse, et bien peu tendre de me quitter ainsi (Acte 2, scène 2, LAVALÉE)
  19. Voici ce que j'ai compris : nous venons ici pour ménager une tante et une nièce ; cette nièce-ci hériterait naturellement du défunt ; mais sa tante en hérite par le testament que vous avez manigancé, et dont vous êtes nanti : enfin en le supprimant, ou en le produisant, vous faites hériter ou la tante ou la nièce. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  20. Si la tante refuse de m'épouser, je supprime le testament qui la fait héritière unique : elle y perdrait une belle terre. (Acte 2, scène 3, FAUSSINVILLLE)
  21. Vous êtes donc résolu d'épouser cette originale de tante ? (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  22. Dans le fond, une épouse malade a son mérite ; c'est le trop de santé qui rend les femmes inquiètes ; une femme infirme, qui garde la chambre, est plus fidèle qu'une autre. (Acte 2, scène 3, LAVALÉE)
  23. Je ne dis pas que je souhaitasse dans une maîtresse ces maladies assommantes ; néphrétique, pleurésie, fièvre continue ; on peut me plaire à moins ; mais une migraine douce, insensible, assez d'émotion pour animer le teint, un de ces rhumes légers, qui attendrissent la voix sans la grossir, qui couvrent un bel oeil d'une vapeur humide, et perlée. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  24. Je prouverais de plus, que la délicatesse de la constitution fait les visages mignons, rend les organes plus fins, plus délicats, donne le bon air même ; car sans contredit une valétudinaire a la taille plus fine qu'une autre : et l'esprit, l'esprit ! (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  25. Dans les personnes robustes tout est grossier, les sentiments, les manières, les inclinations ; c'est pourquoi j'ai toujours souhaité de pouvoir épouser une femme délicate, et maladive. (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  26. Il faut bien que vous vous expliquiez sur les propositions qu'on vous a faites de ma part, et que je sache quelle est votre penser ? (Acte 2, scène 5, FAUSSINVILLLE)
  27. Je ne vois jamais que l'utilité d'autrui, je sais que vous êtes un parti pour mon amie ; sur ma parole, espérez tout. (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  28. Que vous êtes défiant ! (Acte 2, scène 6, LUCINDE)
  29. Tu es un sot : te faut-il plus d'une entrevue pour mettre une servante dans tes intérêts ? (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  30. Je crains fort que toutes mes tentatives ne soient inutiles du côté de la tante. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  31. En déchirant le testament, la succession tomberait naturellement sur la nièce, je veux lui faire ce bien, et je vais le lui offrir généreusement. (Acte 2, scène 7, FAUSSINVILLLE)
  32. Mademoiselle, comme les moments sont précieux, j'abrège toutes les galanteries que mériterait une personne comme vous, et je vous offre de vous relever de l'injustice que feu votre cousin vous a faite. (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  33. Que dites-vous ? (Acte 2, scène 8, ANGÉLIQUE)
  34. Faites bien réflexion, que j'ai entre les mains un testament, qui vous déshérite... (Acte 2, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  35. Vous, Monsieur, pour vous instruire à fond des choses, faites l'office d'ami de la famille, et tâchez de tirer quelque éclaircissement du Marquis, le voilà dans le jardin, abordez-le, faites-le parler ; moi je ferai parler Lucinde. (Acte 2, scène 9, LISETTE)
  36. Faites-vous la violence de prononcer un oui, ou un non. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  37. Encore un coup, dites-moi, si vous voulez faciliter un accommodement entre la tante et la nièce ? (Acte 3, scène 1, VAL?RE)
  38. Mes lumières, dites-vous ! (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  39. Mais vraiment j'ai le droit de supprimer, ou de produire le testament, que j'ai en poche ; de donner gain de cause à celle qui me plaira. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  40. Vous êtes trop équitable pour blâmer ces sources d'équité. (Acte 3, scène 1, FAUSSINVILLLE)
  41. Je ne blâme que les malhonnêtes gens, qui s'en servent pour s'approprier le bien d'autrui. (Acte 3, scène 1, VALÈRE)
  42. Mais dites-moi un peu le dessein qui vous fait sortir ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  43. Faites-moi donc la confidence entière. (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  44. Mais encore que faites-vous pour la vôtre ? (Acte 3, scène 3, LISETTE)
  45. Vous êtes là ma nièce ? (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  46. Remettons la chose à tantôt, car j'ai à vous entretenir de choses plus importantes. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  47. Retirez-vous, ma nièce, c'est vous qui êtes cause que Monsieur ne m'écoute pas : si vous ne me laissez, point d'accommodement. (Acte 3, scène 5, LA-MALADE)
  48. Que vous êtes bon, Monsieur, que vous êtes bon ! (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  49. Mon mal consiste en toutes sortes de maux, à le bien prendre, car je ne puis dire que je ne souffre point ; premièrement je suis toujours dégoûtée, et avec cela je mange, je mange, je mange, je mange, et si je ne mange quasi de rien, car le plus souvent je ne sais ce que je mange. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  50. Ne perdons pas le fil de votre maladie : vous vous endormez, dites-vous, comme si vous vous évanouissiez. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  51. Mais ce qui me fait le plus souffrir, c'est ce qui ne se comprend point ; car le plus souvent toutes les douleurs cessent, et si c'est encore pis. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  52. Non, non, vous n'y êtes pas. (Acte 3, scène 6, LA-MALADE)
  53. Je comprends que rien n'est pareil à la délicatesse de votre tempérament. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  54. Votre coeur devrait être déjà bien loin, car vous oubliâtes hier le cordial sur votre toilette. (Acte 3, scène 6, VALÈRE)
  55. Ce n'est rien : ce sont de petites finesses innocentes, dont vous vous servez pour tirer de l'argent de votre amie, sans qu'elle en ait la tête rompue ; avec certaines signatures... (Acte 4, scène 1, LAVALÉE)
  56. À l'égard de ces signatures, vous vous êtes trompé ; mais la donation est un secret, qui m'est important. (Acte 4, scène 1, LUCINDE)
  57. Ne dites pas cela pour votre honneur, je vous en estimerais bien moins : c'est la tromperie c'est l'habileté qui me ravit. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  58. Vous me faites épouser votre amie demain, et vous la dépouillez de tout aujourd'hui ; cela est joliment imaginé, et très agréablement conduit. (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  59. Vous êtes bien difficile à émouvoir. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  60. Vous, mon maître, et la donation, vous êtes tous trois nés l'un pour l'autre. (Acte 4, scène 2, LAVALÉE)
  61. Êtes-vous devenue muette ? (Acte 4, scène 2, FAUSSINVILLLE)
  62. Puisque nos intérêts sont à présent réunis, prenons des mesures si justes, que la donation ne nous manque point. (Acte 4, scène 3, LUCINDE)
  63. Oui, Monsieur, vous êtes le plus grand chicaneur, le plus malhonnête homme... (Acte 4, scène 4, LUCINDE)
  64. Tant qu'elle n'a voulu que me perdre, moi, je l'ai ménagée, mais c'est toi qu'elle attaque, je ne me possède plus ; je me déclare ouvertement contre elle, et je te conseille de te mettre à couvert de ses injustes prétentions. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  65. Je suivrai tes conseils. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  66. Si tu es sage, tu chargeras quelqu'un du fond de tes biens, de l'embarras, et des risques de la propriété. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  67. Tu me fis hier des offres par amitié, je les refusai par délicatesse ; car enfin, recevoir d'une personne qu'on aime désintéressement, cela blesse, cela répugne. (Acte 4, scène 5, LUCINDE)
  68. Je m'aperçus bien que cela te faisait peine ; et pour ne plus blesser ta délicatesse, j'ai changé de dessein. (Acte 4, scène 5, LA-MALADE)
  69. Il faudrait une santé de fer pour y résister ; je veux chercher quelqu'un de toutes ces corvées-là, et comme ce quelqu'un ne peut être que l'une des deux personnes que j'aime le mieux au monde, je suis bien aise de vous consulter tous les deux là-dessus ; car j'ai deux partis à prendre, qui sont très différents : premièrement je puis me marier, ma bonne. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  70. Vous êtes libre. (Acte 4, scène 6, VALÈRE)
  71. Vous êtes donc tous deux du même avis, vous me conseillez d'attendre. (Acte 4, scène 6, LA-MALADE)
  72. Vous n'êtes pas au fait. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  73. Celui-ci est un esprit universel ; il a de l'étude et de l'ignorance, de la politesse et de l'effronterie ; il est babillard, historien, nouvelliste, médisant, il sait tout hors la médecine, et c'est ce qui met un Médecin en vogue parmi les Dames. (Acte 5, scène 1, LISETTE)
  74. Que dites-vous donc là toutes deux ? (Acte 5, scène 2, LA-MALADE)
  75. C'est la dernière mode, Madame, et toutes les femmes, qui sont curieuses de leur santé, ont banni les Médecins noirs ; elles aiment mieux les Médecins de couleur : en effet ils sont enjoués, galants, badins, traitent la médecine cavalièrement. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  76. Je n'ai plus de question à vous faire, Madame, et cette faiblesse de tête me fait connaître à fonds la fragilité de votre constitution ; j'ai tant vu de ces cerveaux à sonnettes : oui, Madame, Sans vous étudier davantage, je lis dans votre tête à crâne ouvert, et j'y vois des membranes d'une délicatesse... (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  77. Vous avez de petites veines si déliées, si fragiles, que le moindre bouillonnement est capable de les faire crever. (Acte 5, scène 4, LAVALÉE)
  78. Vous me faites trembler, Monsieur, car mon sang ne coule qu'à gros bouillons. (Acte 5, scène 4, LA-MALADE)
  79. Vous ne dites mot. (Acte 5, scène 5, LA-MALADE)
  80. Je n'écoute point tes propositions. (Acte 5, scène 3, LUCINDE)
  81. À l'épouser, dites-vous ? (Acte 5, scène 8, FAUSSINVILLLE)
  82. J'ouvre les yeux ma nièce, et je vois que c'est vous qui êtes ma vraie amie. (Acte 5, scène 9, LA-MALADE)
  83. Vous voilà réunies ; quelle douleur pour Monsieur, le testament reste inutile entre ses mains ! (Acte 5, scène 9, LISETTE)
  84. Pour engager un si bon ami à se charger de la fatigue de vos affaires, faites une forte alliance avec lui ; vous vouliez lui donner votre fausse amie, donnez-lui votre véritable. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  85. Si vous êtes sûre de leur attachement pour vous. (Acte 5, scène 10, LISETTE)
  86. Ne me faites donc pas languir ; je suis lasse d'être debout, mariez-vous vite, que je m'aille mettre au lit. (Acte 5, scène 10, LA-MALADE)

LE DOUBLE VEUVAGE (1699)

  1. Mon cher ami, je me suis bien affligé pour toi ; on m'a dit que tu as perdu un procès qui te ruine, que ton fils unique est mort, que tu as encore des affaires affligeantes ; tu sais comme je partage tes chagrins, et avec quelle tendresse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  2. Conte-moi tes malheurs. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  3. Tu me fatigues avec tes idées d'attention ; je soutiens moi qu'une Pièce ne vaut rien, quand il faut de l'attention pour la trouver bonne : je veux pouvoir causer, badiner, prendre du tabac à droit, et à gauche, sortir au milieu d'une Scène, rentrer à la fin d'une autre, et toutes les fois que je rentre, je prétends trouver quelque pointe d'esprit qui me réjouisse. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  4. Il est de tes amis ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  5. Elle est longue comme une pièce en cinq actes, quoiqu'elle n'en ait que trois. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  6. Il n'y a que trois Actes, dis-tu ? (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  7. Ordinaire tant qu'il te plaira ; Mais enfin ce ne sont que trois actes, et il m'en faut cinq, je ne suis pas dupe. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  8. N'importe, ces trois Actes me blessent l'imagination, je vais ressortir. (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  9. Je vais te le dire : premièrement la Scène est dans le Château d'une Dame d'une grande qualité, d'une Comtesse. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  10. Cette Comtesse s'ennuie fort à la campagne. (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  11. Cette Comtesse, entends-tu cette Comtesse... (Acte 1, scène 1, LE MARQUIS)
  12. La Comtesse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  13. Péripétie, la Comtesse... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  14. Péripétie, La Comtesse, péripétie... péripétie... (Acte 1, scène 1, LE CHEVALIER)
  15. Vous êtes arrivé tout à propos. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  16. Madame_la_Comtesse, toute la maison et moi, Monsieur, nous vous attendons avec impatience ; mais dites-moi vite des nouvelles de votre Oncle, est-il mort ou en vie ? (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  17. Je vous dis que pour faciliter votre mariage avec Thérèse, Madame_la_Comtesse qui vous protège tous deux, a fait jouer mille ressorts pour certifier à ma Maîtresse, que votre Oncle est mort ; elle est si sûre d'être veuve, qu'elle a pris le deuil dès hier... (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  18. Que me contes-tu donc là ? (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  19. Je sais tout cela, je viens d'entretenir Madame_la_Comtesse. (Acte 2, scène 1, DORANTE)
  20. Voici quelques-unes de vos délicatesses bizarres : vous êtes le Gentilhomme de France le plus raisonnable, mais votre amour n'a pas le sens commun. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  21. Par ma foi vous n'êtes pas sage. (Acte 2, scène 1, FROSINE)
  22. Vous voilà aussi vous, on ne vous voit quasi pas là ; vous êtes enveloppé dans votre humeur sombre. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  23. Vous êtes fâché de me voir rire, et moi je ris de vous voir fâché. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  24. Si j'avais moins de délicatesse... (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  25. Est-il rien de plus raisonnable que mes plaintes ? (Acte 2, scène 2, DORANTE)
  26. Vos extravagances sont toujours pleines de raison, mais elles ne sont pas réjouissantes. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  27. Presse-la de s'habiller, car Madame_la_Comtesse veut la voir tout à l'heure. (Acte 2, scène 2, THÉRÈSE)
  28. Hé bien, Thérèse, je travaille à vous marier, n'êtes-vous pas ravie ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  29. Mademoiselle, dites-moi un peu comment elle a pu trouver ici à la campagne tout le crêpe dont elle s'est chargée ? (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  30. Ça Dorante, allez prendre le deuil aussi, pour lui prouver que vous êtes sûr de la mort de votre Oncle. (Acte 2, scène 4, LA COMTESSE)
  31. Ne perdons point de temps en révérence, dites-moi si mon Intendant est mort ? (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  32. Toutes ces choses-là consistent en un mot : est-il mort ou ne l'est-il pas. (Acte 2, scène 7, LA COMTESSE)
  33. Fau que moi conte ça par ordonnance ; car quand je vous quitta... vous m'ordonites... que je vous apporta... toutes les circonvenances de notre voyage, en arrangement par écriture. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  34. Ma Jornale, c'est de la parole sans papier, car je l'écriva dans mon jugement, par trois petites chapitres ; ce que nous partâmes, ce que nous séjournîmes, et ce que nous revenâmes. (Acte 2, scène 7, LE SUISSE)
  35. Les Notes me gagnent, notons vite. (Acte 2, scène 8, GUSMAND)
  36. Elle m'a fait pitié, quand Madame_la_Comtesse lui a certifié son Veuvage ; c'est un coup de poignard qu'elle lui a enfoncé dans le coeur. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  37. Par les confidences que le mari m'a faites, j'ai jugé qu'il destinait aussi à la Nièce le poste de la Tante ; il me dit souvent que Thérèse n'est Nièce de sa femme qu'au troisième degré. (Acte 2, scène 10, DORANTE)
  38. Elle est régulière dans ses moeurs de parade ; mais chez certaines femmes les moeurs de parade et les moeurs négligées sont aussi différentes, que coiffure de jour et coiffure de nuit. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  39. Ménagez votre poitrine, Madame, ménagez votre poitrine : gémir, soupirer, sangloter, toutes ces démonstrations de douleur vous feraient plus de mal, que la douleur même. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  40. Tant que votre mari a vécu, vous m'alléguiez pour excuse, que vous espériez avoir des enfants ; mais vos espérances et vos excuses sont mortes avec votre époux, vous êtes maîtresse de vos volontés, il faut ou marier Thérèse, ou me dire que vous ne le voulez pas. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  41. Par les mauvaises raisons que vous me dites, je comprends les bonnes que vous ne me dites pas. (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  42. (Car je n'avais pas encore signé les comptes de votre mari)... (Acte 2, scène 11, LA COMTESSE)
  43. Madame_la_Comtesse pourrait bien vous chicaner, oui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  44. C'est pourquoi vous devez contenter Madame_la_Comtesse, afin que possédant paisiblement de grands biens, vous trouviez quelque jeune homme qui soit votre appui. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  45. Frosine, si je pense m'accommoder avec Madame_la_Comtesse, ce n'est que pour avoir du repos : mais avant que de lui rien donner, je veux consulter quelque homme d'esprit. (Acte 2, scène 10, LA VEUVE)
  46. Homme de tête, si vous lui communiquiez vos petites inquiétudes. (Acte 2, scène 10, FROSINE)
  47. Dites-moi donc vite, ce qu'a produit votre conversation avec ma Tante. (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  48. J'ai tourné son esprit de façon, qu'elle me laisse arbitre entre elle, et Madame_la_Comtesse ! (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  49. Vous êtes charmée du plaisant, c'est le plaisant seul qui vous touche d'abord. (Acte 3, scène 1, DORANTE)
  50. Je vais bien faire rire Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 1, THÉRÈSE)
  51. Désolée, dites-vous ? (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  52. Vous êtes sensible, je suis aimé, je ne souhaite plus rien au monde, je ne voulais que votre coeur. (Acte 3, scène 2, DORANTE)
  53. Car enfin ce n'est pas Madame_la_Comtesse qui est morte, tous ses gens seraient aussi en deuil. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  54. Mon cher Gusmand, ne me cachez rien, vous êtes mon confident unique. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  55. Dites-moi de quoi vous vous doutez, je verrai bien si c'est la vérité. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  56. Dites-moi quelque circonstance. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  57. Ne pleurez pas encore, j'ai à vous parler d'affaires importantes. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  58. Monsieur, vous me faites compassion, et je fais conscience de vous laisser pleurer une femme qui s'est point morte de douleur ; je vous ai dit cela d'abord pour vous consoler ; mais la vérité, c'est que tous les Médecins convinrent que... (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  59. Vous souvient-il qu'un jour, enragée contre vous, elle se contraignit tant, pour vous aller embrasser, qu'elle en eût crevé ; mais elle s'avisa de dire à son petit Laquais, toutes les injures qu'elle n'osait vous dire, et pensa l'étrangler à votre intention. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  60. À présent que vous ne pleurez plus, souvenez-vous de la tendresse que vous aviez pour Thérèse, lorsque vous me fîtes confidence, que vous vivriez plus longtemps que votre femme. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  61. Si vous aimez encore cette petite Thérèse, je vous plains, car Madame_la_Comtesse la marie aujourd'hui. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  62. C'est de quoi j'ai voulu vous avertir en ami ; mais avant que d'entrer en matière là-dessus, il est essentiel que vous évitiez Madame_la_Comtesse, jusqu'à ce que nous ayons pris quelques mesures avec Thérèse ; mais cachez-vous vite au fond de cet appartement, pendant que j'irai avertir Thérèse. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  63. Tu m'inquiètes, et... (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  64. Consolez-vous, ma chère enfant, j'empêcherai bien que Madame_la_Comtesse ne vous marie. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  65. Monsieur, vous savez qu'elle n'a rien, et quand rien se marie avec rien, cela fait des enfants si tristes... (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  66. Madame_la_Comtesse dit, que cet homme-là fera fortune. (Acte 3, scène 10, GUSMAND)
  67. Je ne me connais en fortunes, que quand je les vois toutes faites. (Acte 3, scène 10, THÉRÈSE)
  68. J'en suis si charmé, si transporté, que je vais de ce pas trouver Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 10, L'INTENDANT)
  69. Ne craignez rien, nos deux défunts ne sauraient se rencontrer sitôt ; car Dorante s'est emparé de la femme dans le jardin, et nous tenons ici le mari : Madame_la_Comtesse a le mot, et elle va le ramener dans son appartement. (Acte 3, scène 11, GUSMAND)
  70. La voici, voyez si ces portes sont bien fermées, de peur d'accident. (Acte 3, scène 13, FROSINE)
  71. Vous voyez dans un neveu les cendres vivantes de son oncle. (Acte 3, scène 14, FROSINE)
  72. J'ai éloigné toutes les idées de tendresse, avec une circonspection ; mais finement, délicatement. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  73. Avec toutes ces précautions, je ne laisse pas d'avoir des remords continuels ; je m'imagine sans cesse, que l'âme du défunt me reproche... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  74. Oui dans ce moment même, j'entends ses plaintes, le son de sa voix est actuellement dans mes oreilles. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  75. Vous avez toutes les manières de votre oncle ; et ses manières me charmaient. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  76. Madame, je vous ai dit de quelle conséquence il est pour vous, de contenter au plus vite Madame_la_Comtesse ; vous ne m'honorez point de votre attention. (Acte 3, scène 14, DORANTE)
  77. Je vous dirai seulement, qu'ayant fait réflexion sur ce que Madame_la_Comtesse ne veut point me dire quel est le mari qu'elle destine à ma nièce, je crains que ce ne soit vous. (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  78. Je le crois ; mais de peur que Madame_la_Comtesse ne vous donne malgré vous à ma Nièce, j'ai résolu de ne donner mon argent, qu'en signant le Contrat de ma nièce, avec un autre mari que vous, avec un autre... (Acte 3, scène 14, LA VEUVE)
  79. Madame_la_Comtesse croyait avoir trouvé sa dupe, et tirer de l'argent de moi, sans me donner Thérèse : elle veut la marier de force à un autre ; mais Thérèse serait au désespoir de ne me pas épouser : elle m'a promis qu'elle ne serait jamais à d'autre qu'à moi, je lui ai dit tout bas de me venir retrouver pour prendre des mesures ; elle y viendra : attendons-là ici. (Acte 3, scène 18, L'INTENDANT)
  80. Si Thérèse y consent, je l'épouserai malgré la Comtesse... (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  81. Elle tremble en m'appelant son mari ; elle craint Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  82. Où êtes-vous donc ? (Acte 3, scène 19, L'INTENDANT)
  83. Que faites-vous donc là tête à tête... (Acte 3, scène 19, GUSMAND)
  84. Notre Intendant est outré de n'être plus veuf : il peste contre Madame_la_Comtesse qui lui a donné cette fausse joie ; mais il n'ose rompre avec Gusmand, il craint qu'il n'apprenne à sa chère épouse son infidélité. (Acte 3, scène 1, FROSINE)
  85. Sans la dissimulation, que de séparations secrètes s'érigeraient en divorces publics ; mais la dissimulation tient lieu de sagesse aux femmes, et de bonté aux maris ; c'est ce qui fait tant de bons ménages qu'on voit à présent. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  86. Toutes les caresses qu'elle m'a faites pendant dix ans, ce n'était que pour avoir mon bien ? (Acte 3, scène 2, L'INTENDANT)
  87. Ça, commencez votre dissimulation par Madame_la_Comtesse : allez rire avec elle du tour qu'elle vous a joué, et plaisantez-en à la barbe des gens, afin qu'ils n'en rient point à la vôtre. (Acte 3, scène 2, GUSMAND)
  88. contre Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  89. Oui, c'est une traître que cette Madame_la_Comtesse ; mais votre mari mérite aussi votre colère, premièrement parce qu'il est en vie, et de plus, parce qu'il est infidèle ; mais de peur qu'il ne s'aperçoive que vous l'êtes aussi, feignez, comme je vous l'ai dit, d'être ravie de le revoir. (Acte 3, scène 4, FROSINE)
  90. Tes conseils sont si sages... (Acte 3, scène 4, LA VEUVE)
  91. Faites un effort, Monsieur. (Acte 3, scène 5, GUSMAND)
  92. Cela est vrai, il me vient des mouvements de colère... contre Madame_la_Comtesse... (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  93. Je suis outrée... contre Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  94. Hon que je hais Madame_la_Comtesse. (Acte 3, scène 5, LA VEUVE)
  95. En renouvelant mon amour, je veux renouveler aussi les petites précautions, qui vous assurent mon bien après ma mort. (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  96. Vous me dites cela avec un peu d'aigreur ! (Acte 3, scène 5, L'INTENDANT)
  97. Voici Madame_la_Comtesse qui vient se réjouir ; nous allons chanter et danser toute la nuit, et ce n'est pas trop pour trois mariages, que je vois sur le tapis. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  98. Le vôtre premièrement : car Madame_la_Comtesse regarde cela comme un mariage tout neuf. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  99. Et vous, Madame, vous avez bien compris, que l'argent qu'on vous demandait, c'était pour marier votre nièce en basse Normandie ; comme vous n'avez rien voulu donner, Madame le Comtesse fait ces deux mariages à ses dépens. (Acte 3, scène 6, LA SUIVANTE)
  100. Faites bonne contenance, la vertu. (Acte 3, scène 6, FROSINE)
  101. Rien n'est si gai que la tristesse v.83 (Acte 3, scène 6, LA SUISSESSE)
  102. Vous me faites plaisir, Madame. (Acte 3, scène 6, LA VEUVE)
  103. Pourquoi donc êtes-vous fâchés tous deux de ce que je vous contente tous deux. (Acte 3, scène 6, LA COMTESSE)
  104. Dans mes chansonnettes, v.156 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)
  105. De tendres sornettes v.157 (Acte 3, scène 6, GUSMAND)

Dans les 1895 textes du corpus, il y a 18 textes (soit une présence dans 0,95 % des textes) dans lesquels il y a 954 occurences de la forme recherchée, soit une moyenne de 53,00 occurences par texte.

Titres Acte 1 Acte 2 Acte 3 Acte 4 Acte 5 Total
1 LA JOUEUSE13191416567
2 LA NOCE INTERROMPUE45000045
3 LA NOCE INTERROMPUE100001
4 LES MAL-ASSORTIS14800022
5 LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOS?100001
6 LA COQUETTE DE VILLAGE OU LE LOT SUPPOSÉ91200021
7 LE D?PART DES COM?DIENS12000012
8 LE DÉPART DES COMÉDIENS10000010
9 LE CHEVALIER JOUEUR6360112679
10 LE N?GLIGENT1024340068
11 LE NÉGLIGENT101002
12 L'ESPRIT DE CONTRADICTION22000022
13 LA RÉCONCILIATION NORMANDE59915745
14 LE JALOUX HONTEUX21179111068
15 LES ADIEUX DES OFFICIERS17000017
16 LES ADIEUX DES OFFICIERS12000012
17 LE MARIAGE FAIT ET ROMPU001001
18 LE MARIAGE FAIT ET ROMPU155130033
19 LE FAUX INSTINCT2220130055
20 LE FAUX SINCÈRE731812848
21 LE FAUX HONN?TE HOMME3129300090
22 LE DÉDIT33000033
23 LA MALADE SANS MALADIE152019171586
24 LE DOUBLE VEUVAGE14325600102
25 LES MAL-ASSORTIS01100011
26 LE DOUBLE VEUVAGE003003
  Total3362452208271954

 

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